Isaac Schmidt n'avait qu'un seul doute, quelques minutes après la fin du match, ce vendredi à Belfast. Avait-il appris sa titularisation le jour-même ou la veille? «Euh... Franchement, je ne sais plus! Il me semble que c'était le jour avant, à la mise en place tactique... Ou c'était ce matin? Non, je ne me souviens plus!», s'est marré le Lausannois de 25 ans, lequel, heureusement, n'a pas autant tergiversé sur le terrain.
Auteur d'un match plein, salué par Murat Yakin en personne, il peut être satisfait de ce qu'il a montré pour sa toute première sélection, lui qui a été surpris d'être titulaire. «Forcément! Je ne peux pas dire que je m'y attendais», répond-il avec franchise, lui dont la seule présence lors de ce rassemblement de mars était déjà une surprise. Le sélectionneur de la Nati voulait voir ce que son nouveau joueur avait dans le ventre et dans les pieds, et il a eu la réponse.
«Il a gagné tous ses duels»
«Isaac m'a beaucoup plu! Il a été habile, il a gagné tous ses duels et il a été bon offensivement», l'a spontanément complimenté Murat Yakin, alors que la question initiale portait sur Stefan Gartenmann. Le latéral a une grande qualité, sa polyvalence, qui lui permet de pouvoir être aligné tant à gauche qu'à droite. Ce vendredi, c'est à droite que Murat Yakin lui a demandé de mettre les gaz, le couloir gauche étant occupé par le très expérimenté Ricardo Rodriguez. «Quand je suis à gauche, je peux entrer dans le terrain, dribbler, frapper. A droite, c'est plus dans la percussion», détaillait Isaac Schmidt cette semaine, lui qui n'a pas de préférence pour ces deux rôles tout de même différents.
Mardi, il devrait entrer en jeu, soit à gauche, soit à droite
Le sélectionneur a probablement pensé que le fait de jouer à Leeds lui donnait un léger avantage sur Lucas Blondel pour affronter l'Irlande du Nord, ne serait-ce qu'en termes d'adaptation à un nouveau contexte. Le latéral de Boca Juniors est entré à la 67e pour son tout premier match sur le sol européen et il devrait être titulaire mardi contre le Luxembourg. Isaac Schmidt, lui, devrait se tenir prêt à entrer en jeu en cours de match soit côté gauche pour Miro Muheim, soit côté droit pour suppléer ce même Blondel, selon les réflexions post-match de Murat Yakin ce week-end.
Comment Isaac Schmidt juge-t-il sa prestation ce vendredi à Belfast? «Déjà, la première chose, c'est que j'étais heureux de jouer, comme sur un nuage. Mais très vite, je me suis dit 'Pas de pression!'. Je me suis dit que j'avais la chance de vivre ce moment, d'être titulaire avec la Nati, donc je me suis promis de le vivre à 100% et de tout donner pour l'équipe nationale.» Pour une première sélection, il a été très loin d'être timide, prenant des risques et percutant.
«C'est le football! On joue pour ça depuis qu'on est petit. Alors oui, quand je dis qu'il n'y a pas de pression, il faut le comprendre un peu différemment. Oui, il y a de la pression, c'est l'équipe nationale, mais il faut la transformer en bonne pression, se dire qu'on doit jouer au foot comme on sait le faire, amener nos qualités. Il faut se préparer mentalement à ce qui arrive», a confié le gamin de Praz-Séchaud à Blick après la partie.
Il a donné envie d'être revu
Murat Yakin, on l'a dit, a apprécié ce que son nouveau latéral droit a montré, surtout en termes d'attitude. «C'était beau de le voir. Il a été courageux, dans le bon état d'esprit. A Leeds, en 2025, il n'a que très peu joué, voire pas du tout, et il a réussi à avoir cet impact aujourd'hui, c'est réjouissant.» Le Lausannois était content de lui pour une première, mais en veut déjà plus. «Je peux progresser, il y a toujours mieux à faire.» Il a donné envie d'être revu, en tout cas.