Sur le plan sportif, l'attaquant numéro un de la Nati a encore une bonne marge de progression. Lors des dix derniers matchs de Ligue 1, Breel Embolo n'a été titulaire qu'à trois reprises, mais il a tout de même marqué cinq buts. Monaco occupe le troisième rang et se trouve au cœur de la lutte pour les places en Ligue des champions.
«Je vais te terminer»
Mais en dehors du terrain, le joueur de 26 ans est rattrapé par une vieille histoire qui commence au petit matin du 27 mai 2018. Flash-back: il est cinq heures à l'aube, lorsqu'une altercation verbale éclate entre deux groupes de personnes dans le quartier bâlois de Steinenvorstadt. Breel Embolo en fait partie, il est accompagné de deux hommes.
La dispute devient de plus en plus violente et, selon l'acte d'accusation que Blick s'est procuré, l'athlète aurait alors dit à un membre de l'autre groupe: «Je vous anéantis, vous ne savez pas qui je suis?» Il aurait ajouté: «Je vais te terminer, je vais t'écraser.» Selon le ministère public, qui se réfère à l'article 180, alinéa 1 du code pénal, Breel Embolo aurait «effrayé» un autre membre du groupe en le menaçant: «Je vais te faire tabasser aussi».
Nez cassé et marijuana
L'altercation devient ensuite complètement incontrôlable. Certes, Breel Embolo n'est plus directement impliqué, mais selon l'acte d'accusation, l'un de ses camarades l'est. Celui-ci aurait cassé le nez d'un membre de l'autre groupe d'un coup de poing, raison pour laquelle il est accusé de lésions corporelles simples.
Le même prévenu est ensuite surpris en possession d'une quantité considérable de marijuana, pour laquelle il devra également répondre de ses actes lors du même procès. La menace est un délit pour lequel sont prévues une peine d'emprisonnement de trois ans maximum ou une amende.
Breel Embolo était en sursis
Le cas de Breel Embolo est aggravé par le fait que les actes qui lui sont reprochés ont été commis alors qu'il était encore en période probatoire. En mars 2017, il avait été condamné par le Ministère public de Bâle-Ville à une peine pécuniaire de dix jours-amende à 1000 francs avec sursis pour violation des règles de la circulation, exécution illicite de courses d'apprentissage et conduite sans permis. Théoriquement, il est possible que la peine soit maintenant exécutée. Toutefois, cela n'arrive en général que si le pronostic est mauvais.
L'audience principale est prévue en juin devant le tribunal pénal unique de Bâle-Ville. Ni le défenseur de Breel Embolo dans ce procès, ni son avocat personnel, ne souhaitent prendre position en réponse aux questions de Blick. La présomption d'innocence est de mise.