L’homme a du charme. Arsène Wenger fascine d'entrée de jeu les invités présents ce mercredi au musée de la FIFA à Zurich. Lors d’un entretien mené par l’ancien gardien de la Nati Pascal Zuberbühler, l’entraîneur français passe en revue sa riche carrière, parle d’Arsenal - forcément – et de l’épopée des «Invincibles» lors de la saison 2003-2004. Ce formateur d’exception a donné quelques clés de sa méthode pour tirer les meilleurs du talent des jeunes joueurs.
La Suisse est un modèle en la matière, selon Arsène Wenger. La cinquième qualification consécutive de l’équipe nationale pour une Coupe du monde n’est pas le fruit du hasard. Ancillo Canepa faisait aussi partie des invités. L’ancien maître des Gunners s’est adressé directement au président du FC Zurich: «Félicitations, c’est aussi grâce à des personnes comme vous que la promotion des talents fonctionne si bien en Suisse.»
«Suffisamment d’entraîneurs qualifiés»
Arsène Wenger n’a pas nié qu’il était l’un des candidats souhaités par l’Association suisse de football pour succéder à Vladimir Petkovic à la tête de la Nati. Nous lui avons demandé pourquoi les discussions n’avaient pas abouti. Le technicien répond avec le sourire: «J’ai certes des racines suisses. Mais mes ancêtres ont émigré de Suisse vers l’Alsace au Moyen-Âge. Je n’étais finalement pas assez suisse pour le poste».
Sur un ton plus sérieux, Arsène Wenger a précisé qu’il comptait poursuivre sa mission en tant que directeur du développement du football à la FIFA. A ses yeux, la Suisse a de nombreux «entraîneurs qualifiés». «Murat Yakin en est le meilleur exemple et il fait un excellent travail. Ce n’est pas pour rien que la Suisse est directement qualifiée pour la Coupe du monde, devant l’Italie, championne d’Europe en titre.»
«Je félicite la Suisse pour cet accomplissement», a appuyé Arsène Wenger dès le début de la conversation. L’homme a du charme et il sait s’en servir.