Ce n'est pas un rêve qui se réalisera pour Breel Embolo vendredi soir contre l'Irlande du Nord. «Mais un grand honneur», assure l'attaquant à propos du fait qu'il entrera pour la première fois sur le terrain en tant que capitaine lors de son 74e match avec la Nati. «Quand on a dans l'équipe quelqu'un comme Granit Xhaka, qui joue chaque seconde, on ne pense pas à porter un jour le brassard», révèle Breel Embolo. «Mais il a la pression! Si on gagne vendredi et que je suis capitaine, qui sait?», se marre franchement l'attaquant, qui sait bien qu'il sera amené à rendre le brassard dès que Granit Xhaka et son vice-capitaine Manuel Akanji seront de retour.
Mais à Belfast, les deux leaders sont tous deux absents. Il ne reste donc plus que Remo Freuler, légèrement grippé, et Breel Embolo comme candidats au poste de capitaine. Et comme Blick le révèle dès jeudi midi, le choix de Murat Yakin s'est porté sur l'attaquant. «Je vais essayer de faire mon travail du mieux possible», promet ce dernier.
Il a aidé pour l'intégration des nouveaux
Mais celui qui a pu être parfois un garçon turbulent dans ses jeunes années a-t-il vraiment l'étoffe d'un capitaine de la Nati? En dehors du terrain, le Bâlois se fait parfois remarquer par ses écarts de conduite. Mais au sein de l'équipe nationale, Breel Embolo est devenu ces dernières années un élément d'intégration indispensable et fort appréciable, parce que son caractère jovial et ouvert lui permet d'aborder facilement les nouveaux joueurs et qu'il parle aussi bien l'allemand que le français.
En l'absence de Granit Xhaka et de Manuel Akanji, son rôle a encore pris de l'ampleur lors du camp d'entraînement en Algarve cette semaine. «Les nouveaux joueurs se sont très bien intégrés jusqu'à présent», dit Breel Embolo en revenant sur les derniers jours. «Mais demain, un test difficile nous attend. Nous essayons de bien les y préparer mentalement», promet-il.
Murat Yakin a lancé Breel Embolo en pro
Murat Yakin ne doute pas que son protégé y parviendra. L'entraîneur de la Nati connaît parfaitement Breel Embolo, mieux que n'importe quel autre joueur de la Nati probablement. Car le sélectionneur est à l'origine de la carrière professionnelle de l'attaquant lorsqu'en tant qu'entraîneur du FC Bâle, il l'a fait passer des M21 à la première équipe au printemps 2014. «A l'époque, il était encore très jeune, mais d'une certaine manière déjà extrêmement mûr», se souvient Murat Yakin.
En tant que personne, Breel Embolo a toujours été un type fantastique, assure Murat Yakin. «Un homme de cœur, prêt à s'amuser à chaque instant, toujours positif. Il a conservé cet état d'esprit jusqu'à aujourd'hui», affirme l'entraîneur de la Nati avec conviction. «S'il est maintenant capitaine, c'est aussi grâce aux matches extraordinaires qu'il a disputés pour la Nati. J'attends beaucoup de lui!»
Il a déjà été capitaine à Monaco
Des paroles qui devraient faire du bien à l'attaquant. Certes, Breel Embolo a beaucoup de temps de jeu avec Monaco. «Mais je peux encore faire mieux en termes de buts marqués», admet-il lui-même. Il n'en a marqué que cinq en 35 matches de la saison, toutes compétitions confondues. Mais comme en équipe nationale, le Bâlois est devenu un leader à Monaco et l'un des joueurs les plus importants pour l'entraîneur Adi Hütter. Sa combativité, son jeu sans ballon et son travail de l'ombre sont indispensables. S'il ne brille pas toujours, il permet aux autres de briller à chaque instant.
Dans les faits, s'il doit parfois prendre place sur le banc de touche en Ligue 1, c'est surtout pour préparer les échéances les plus importantes, vu qu'il a été titulaire lors des dix matches de Champions League. Rappelons qu'Embolo a déjà porté le brassard de capitaine de l'ASM en janvier lors d'un match de Coupe de France contre Reims.