Il y a un mois, Servette aurait signé des deux mains pour tenir en échec le FC Bâle à domicile. Le match nul obtenu dimanche par les Servettiens (2-2) laisse pourtant une «certaine frustration» chez l’entraîneur grenat Alain Geiger: «On peut être content avec ce point, même si nous en perdons aussi deux. Nous aurions pu marquer un but de plus en transition.»
Révolution de palais
Le regard perdu dans le vide, le coach servettien se repasse peut-être en tête la contre-attaque de Kastriot Imeri à la 81e minute. Le Genevois – étincelant depuis ses débuts avec l’équipe de Suisse en novembre – est retombé sur terre ce dimanche. Son tir n’a trouvé que le petit filet bâlois et dans la foulée (ou presque) les Rhénans égalisaient. Rageant.
Mais cet arrière-goût amer en bouche dit tout de la révolution de palais genevoise. Si le chef Geiger est resté en place malgré les critiques, la formule servettienne, elle, a été adaptée pour parer à une récolte de points trop frugale.
«Pour sortir de cette série négative, nous avons ajusté notre façon de jouer, a reconnu le technicien. Avant, nous avions beaucoup le ballon mais sans réussir à nous montrer efficace. Désormais, nous avons un bloc plus bas et nous tentons de faire la différence en transition.»
Une dernière à Lucerne
Une mue qui a réussi au club genevois depuis la reprise (trois succès et un match nul). «Nous aimons jouer au ballon mais c’est aussi comme ça qu’on s’expose le plus dans ce championnat, face à des équipes qui profitent des espaces disponibles», appuie avec pragmatisme le défenseur Vincent Sasso.
Pour leur dernier match de l’année, les Genevois se déplacent sur le terrain de la lanterne rouge lucernoise samedi. Ce Servette moins romantique fait désormais preuve d’une froide efficacité. Qu’importe, les Grenat ont retrouvé la flamme.