Les hommes de David Wagner viennent de courber l'échine face à Lugano (1-2 en Coupe), Saint-Gall (1-3) et maintenant 0-2 à Villareal: il faut remonter à octobre 2014 pour trouver trois défaites consécutives de Young Boys. L'entraîneur d'alors s'appelait Uli Forte, et son équipe s'était inclinée 1-3 à Prague contre le Slavia en Europa League, puis un2-3 à Aarau et 0-1 contre Bâle. Ses successeurs Adi Hütter et Gerry Seoane ont tous deux réussi l'exploit de ne perdre que deux matches de suite au maximum. À cinq reprises pour Hütter et une seule fois en trois ans à Berne pour Seoane!
Y aura-t-il une quatrième défaite ce week-end? Ce n'est de loin pas impossible: Grasshopper est en pleine bourre et n'a perdu qu'une seule fois devant son public (0-2 en ouverture contre Bâle).
Des souvenirs d'il y a 25 ans
Jusqu'à quand faut-il remonter pour retrouver quatre défaites de rang de la part de YB? Loin, très loin! En 1996-1997, les jaune et noir ont perdu... onze fois d'affilées, sous la direction de Jean-Marie Conz. Les Bernois avaient achevé le tour de qualification au dernier rang, les obligeant à disputer un tour de promotion/relégation. Une fin de saison dont tous les fans de YB se souviennent, puisque les joueurs de la capitale avaient été relégués pour deux points.
Le spectre d'une culbute en Challenge League est bien sûr très loin pour l'armada bernoise. Reste que cette série de défaites fait tache. Bien sûr, Young Boys a montré du mieux en Espagne. Face à Villareal, le champion suisse en titre s'est créé de nombreuses occasions de marquer, contrairement aux déroutes face à l'Atalanta et au «sous-marin jaune» à l'aller à Berne.
«Nous avons montré du très bon football sur de longues périodes», a relevé Nicolas Bürgy. Le défenseur central de 26 ans regrette uniquement le manque d'efficacité de son équipe. Le coach David Wagner n'en pense pas moins. «Sur le plan offensif, la structure de notre jeu était très bonne. Nous avons été solides et avons réussi à tenir notre adversaire éloigné de notre propre but. C'était un super match», a analysé l'Américano-Allemand.
Des erreurs qui se paient cash
Le problème: Young Boys a encore payé cash ses errements défensifs. Gaspar complètement oublié sur le 1-0, Rieder qui perd le ballon bêtement sur le 2-0... Cela fait d'autant plus mal que les Bernois ont eu toutes les peines du monde à convertir eux-mêmes leurs occasions. Fassnacht par trois fois, Elia et Rieder par deux fois ont raté le coche. Et puis la malchance s'est ajoutée, avec un hors-jeu de Bürgy sur le but annulé par la VAR de Fassnacht, ainsi qu'un pénalty non accordé après une faute sur Elia.
(Adaptation par Adrien Schnarrenberger)