Andi Zeqiri a l'occasion de renouer le fil de son histoire avec l'équipe nationale! L'attaquant vaudois de 25 ans n'avait plus été appelé depuis une année, et une triste entrée de neuf minutes lors d'une défaite en Roumanie (1-0) au bout de qualifications décevantes pour l'Euro. Il a donc vécu de l'extérieur le bel été allemand de la Nati, victime de son manque de temps de jeu en club.
Déjà deux buts avec le Standard
Murat Yakin l'apprécie cependant sincèrement et, maintenant qu'il a quitté la galère de Genk et retrouvé du rythme dans son nouveau club, le Standard de Liège (six matches, deux buts), Andi Zeqiri est, presque logiquement, de retour en équipe de Suisse. Comme il le disait à Blick voilà trois semaines, l'ancien joueur du LS était en contact régulier avec Giorgio Contini, son ancien entraîneur au Lausanne-Sport.
Celui-ci a d'ailleurs accepté de commenter ce retour, jeudi à Zurich, où l'annonce de la liste a été effectuée. «C'est vrai que je parle régulièrement avec Andi. Ce que je lui avais dit à l'époque à Genk, c'était qu'il devait jouer. Il doit avoir des minutes, il doit performer. Je pense que ce changement vers Liège lui fait du bien. Il a du temps de jeu, il est en confiance, il marque. Et il a regagné cette opportunité avec l'équipe de Suisse. Je pense qu'il l'a méritée. Il était très déçu après sa non-convocation pour l'Euro et aujourd'hui, je suis content pour lui parce qu'il a fait le bon choix de club.» Et contrairement à Dereck Kutesa, il peut jouer aux trois postes offensifs du système de Murat Yakin, c'est-à-dire soit en soutien de l'avant-centre, soit carrément en pointe.
Kwadwo Duah reste à Razgrad cette fois
Si l'annonce de la liste fait des heureux, elle en fait aussi mécaniquement des malheureux. C'est le cas de Kwadwo Duah, lequel n'a pas été appelé cette fois malgré ses buts avec Ludogorets sur la scène européenne. «Ce n'est pas une décision contre lui. On a fait le choix d'Andi cette fois, on a voulu lui redonner une chance. On sait exactement les profils dont on a besoin et Andi répond à un besoin, il peut entrer et faire une différence. Aujourd'hui, on a fait ce choix-là, mais la situation évolue en permanence. C'est la vie des attaquants, ils entrent, ils sortent. Et ils essaient de profiter de chaque apparition pour marquer», explique Giorgio Contini.
La vie des attaquants est compliquée, avec des courbes de confiance allant vers le haut ou vers le bas en fonction des buts marqués notamment. Giorgio Contini, en spécialiste du poste, en est bien conscient. «Oui, c'est ainsi. Et de nouveau, les choix qui sont faits sont ceux du moment. On suit tout le monde.»
Breel Embolo, bon dans le jeu avec Monaco, inefficace devant le but
Le cas de Breel Embolo est ainsi intéressant. L'avant-centre est très souvent titulaire à Monaco, pèse sur les défenses, gagne des matches en Champions League, mais n'a toujours pas marqué cette saison. «On va en parler, c'est sûr. Chaque cas est différent. Breel joue et il est performant. Comme attaquant, tu ne dois pas toujours marquer si tu ouvres des espaces pour tes coéquipiers. Breel n'a jamais eu un profil de pur buteur, il a toujours été un joueur qui fait mal aux défenses et peut offrir des opportunités à ses coéquipiers. Ce boulot-là, il le fait bien! Mais c'est sûr qu'on ne peut pas complètement enlever les buts du constat global, lui aussi a besoin de marquer», argumente l'adjoint de Murat Yakin.
L'heure de Zeki Amdouni?
La Nati, qui reste sur deux performances globalement décevantes au Danemark et à Genève face à l'Espagne, aura bien besoin d'attaquants en forme la semaine prochaine, que ce soit en Serbie samedi ou contre les Danois mardi à Saint-Gall. A ce titre, la belle prestation de Zeki Amdouni face à la Roja a réjoui Murat Yakin, qui n'a pas manqué de le relever jeudi. L'attaquant de Benfica devrait avoir un rôle à jouer avec la Nati dans les prochains jours après avoir regardé la grande majorité de l'Euro depuis le banc de touche. Ainsi est faite la vie des attaquants, avec des chances permanentes à saisir... ou non.