Le sélectionneur de l'Uruguay s'est exprimé deux jours après les violences en tribunes impliquant joueurs et spectateurs lors de la demi-finale perdue face à la Colombie à Charlotte.
Après la victoire de la Colombie (1-0), des violences ont éclaté en tribunes entre supporters uruguayens et colombiens, qui n'étaient pas séparés. Des joueurs uruguayens, parmi lesquels l'attaquant de Liverpool Darwin Nunez, ont participé aux échauffourées, expliquant avoir voulu protéger des membres de leur famille.
La Confédération sud-américaine (Conmebol), organisatrice de la compétition, a ouvert une procédure disciplinaire contre une douzaine de joueurs de l'Uruguay, de quoi faire sortir Bielsa de ses gonds en conférence de presse vendredi avant le match pour la 3e place prévu samedi face au Canada.
«Les joueurs ont réagi comme l'aurait fait tout être humain. Si vous voyez votre femme, votre mère, votre soeur ou votre enfant être attaqué, sans que personne ne les aide, qu'étaient-ils supposés faire?», a-t-il lancé.
«La sécurité des spectateurs n'est pas du ressort des équipes ou des fédérations, vous savez qui est responsable de ça», a-t-il cinglé en visant la Conmebol, à qui il a ensuite reproché la faiblesse de l'organisation et les pressions opposées à toute critique.
Bielsa a notamment déploré la qualité des pelouses, souvent un gazon posé par-dessus un synthétique, et vilipendé des terrains d'entraînement «désastreux».