Haris Seferovic, vous avez manqué le titre de meilleur buteur du Portugal. Avec 22 buts en championnat, il vous en a manqué un. Cela vous enrage-t-il?
Haris Seferovic: Je ne dirais pas que je suis en colère, non. Mais c'est tout de même très dommage. Ce titre aurait été la cerise sur le gâteau après avoir disputé une très belle saison. Mais j'ai déjà eu cette consécration il y a deux ans. Cette saison, Pedro Goncalves l'a méritée.
Avez-vous gardé quelques buts pour l'Euro?
Je l'espère, ce d'autant plus que je n'ai encore jamais marqué dans une telle compétition.
Vous êtes-vous fixé un autre objectif?
Aller le plus loin possible et rester en bonne santé.
Soyez un peu plus concret.
Nous voulons passer le tour préliminaire et ensuite tout est possible.
Certains joueurs de l'équipe nationale n'ont pas joué régulièrement en club. Il y en a qui manquent probablement de matchs. Est-ce un motif d'inquiétude?
Bien sûr car c'est un avantage d'avoir la chance de jouer régulièrement. Vous vous mettez dans un rythme. Mais non, je ne suis pas inquiet. Nous serons tous prêts. Et peut-être même que les joueurs en question seront plus frais.
Et vous, êtes-vous encore frais ?
Ça dépend toujours de la manière dont on décide de prendre les choses. C'était effectivement une sacrée saison. La dernière fois que j'ai pris des vacances, c'était l'année dernière. Au début de l'année, je suis tombé malade. J'ai attrapé le coronavirus. C'est vrai qu'après les matchs, je me suis senti plus épuisé que d'habitude. J'ai fréquemment eu besoin d'un jour de plus pour récupérer. Par chance, j'étais à nouveau totalement prêt pour les jours de match. Cela ne m'inquiète pas, car disputer un Euro apporte toujours de l'énergie supplémentaire.
Il y a cinq ans, lors de l'Euro en France, votre femme Amina était présente à chaque match et vous pouviez également vous voir lors des jours de repos. Cette année, c'est interdit à cause des mesures sanitaires liées au coronavirus. Amina et votre fille Inaya regarderont-elles les matchs à la télévision?
Non. Elles seront présentes aux matchs dans les stades. Nous avons été à la maison bien trop longtemps ces derniers mois. Ce voyage fera du bien à ma femme.
Et Inaya va-t-elle rester avec ses grands-parents?
Non, non. Elle sera là aussi.
Les grands-parents ne veulent pas s'en occuper?
Si, ils le veulent. Mais Inaya aime être avec sa maman.
Vous trouvez qu'elle ne s'intéresse pas suffisamment à vous?
Non, non. Mais sa maman est la meilleure. C'est agréable pour moi de savoir qu'elles sont toutes les deux dans le stade lorsque nous jouons.
Même dans des stades qui ne seront pas plus qu'à moitié pleins...
...Oui. Au moins, j'aurai une chance de les trouver toutes les deux dans les tribunes.
En dehors d'Amina et d'Inaya, avez-vous des faiblesses?
Le chocolat. A la maison, je dois toujours bien le cacher. (Rires)
En tant que footballeur professionnel, avez-vous le droit de manger du chocolat?
Oui, je peux. J'ai le droit de manger et de boire ce dont j'ai envie. C'est la quantité qui compte. Je peux prendre un Coca ou un Fanta de temps en temps. Mais dans l'ensemble, j'ai une alimentation équilibrée et saine.