Lundi soir, Granit Xhaka a été honoré lors de la Swiss Football Night organisée au Casino de Berne. Le capitaine de la Nati a été désigné joueur national de l'année 2022, devançant ses coéquipiers Yann Sommer et Manuel Akanji. Le joueur d'Arsenal a obtenu une autorisation spéciale de la part de son club pour faire un crochet par la capitale. Il a aussi évoqué la saison des Gunners, qui comptent cinq points d'avance (avec un match en retard à jouer) en tête de la Premier League. Interview.
Vous êtes le joueur de l'équipe nationale de l'année. Quelle est la signification de ce prix pour vous?
Cela me rend extrêmement fier. C'est une distinction particulière pour tout le travail effectué ces dernières années en club et en équipe nationale. Mais Manuel [Akanji] et Yann [Sommer] (ndlr: les deux autres nominés pour le prix) l'auraient aussi mérité.
Vous avez beaucoup transpiré sur scène. Cette distinction était-elle si inattendue?
Je suis tellement bien habillé que j'ai eu très chaud là-haut (rires). Je ne m'y attendais pas. J'espère que ça ne s'est pas trop vu. Mais si c'était le cas, tant pis, les gens ont découvert une nouvelle facette de moi (sourit).
Yann Sommer vous a félicité par vidéo. Vous êtes-vous êtes habitué à le voir avec le maillot du Bayern?
Non, ça fait encore bizarre. Cela a toujours été son rêve de jouer dans un club de haut niveau. Il a bien mérité cette étape. Je lui souhaite le meilleur.
Vous êtes venu spécialement en Suisse pour cette cérémonie à Berne, accompagné de votre frère Taulant.
J'ai atterri lundi matin et je repars pour Londres tôt mardi matin. Je m'entraîne déjà dans la matinée. J'ai bien sûr reçu l'autorisation du coach pour ce voyage express. J'apprécie beaucoup cette décision. Tous les entraîneurs n'auraient pas donné leur accord parce que nous jouons déjà vendredi en Coupe contre City à Manchester.
C'est une preuve de la confiance de l'entraîneur d'Arsenal, Mikel Arteta, envers vous?
Cela montre en tout cas l'estime que l'on a pour moi. Mais je ne vais de toute façon pas faire la fête. Il n'y a rien à faire en Suisse un lundi soir (rires). J'ai accepté l'invitation avec fierté et je me concentrerai à nouveau sur l'entraînement et le prochain match avec Arsenal dès demain (ndlr: mardi).
Dimanche, vous avez battu Manchester United avec un but à la dernière minute (3-2).
Marquer le 3-2 juste avant la fin du temps réglementaire a créé une explosion de joie dans les rangs des fans, mais aussi chez nous, les joueurs. A mon avis, la victoire était amplement méritée.
A quel point les supporters rêvent-ils déjà du premier titre d'Arsenal, qui attend depuis 2004?
L'euphorie est énorme. Je suis à Arsenal depuis sept ans, l'ambiance n'a jamais été aussi bonne. Nous méritons notre place en haut du classement. Mais nous y réfléchissons match après match. J'espère que nous resterons en haut du tableau, et que nous pourrons aussi faire quelque chose en Coupe.
Quelle est l'influence de Mikel Arteta lors de cette saison?
Il a eu le temps de construire quelque chose de spécial et fait un énorme travail. C'est un entraîneur très particulier. Il a un plan A, B, C et peut-être même Z pour tous les scénarios du match. Une fois qu'on l'a compris, on voit le football différemment. Il nous parle beaucoup. Nous nous réunissons beaucoup, même en petits groupes.