YB a toujours battu le favori du groupe à Berne
Cette année, Young Boys évolue pour la troisième fois de son histoire dans la prestigieuse Ligue des champions. Si le club bernois n'est jamais parvenu à se qualifier pour les huitièmes de finale ou bien même à être repêché en Europa League, il est tout de même parvenu à réussir quelques exploits à domicile. Lors de sa première campagne en 2018, l'équipe alors entraînée par Gerardo Seoane était parvenue à battre la Juventus d'un certain Cristiano Ronaldo au Wankdorf.
Quatre ans plus tard, c'est à nouveau la star portugaise, cette fois-ci sous les couleurs de Manchester United, qui est venue s'incliner à Berne, toujours sur le score de 2-1. Alors oui, malheureusement pour YB, Ronaldo ne joue pas pour Manchester City, mais il existe tout de même une récurrence qui permet d'y croire.
Manchester City perd toujours des points en phase de groupes sous Pep Guardiola
Arrivé à Manchester en 2016, Pep Guardiola a toujours perdu des plumes lors des phases de groupes. Et pas que contre le FC Barcelone, le PSG ou le Borussia Dortmund. Mais également face à des adversaires plus modestes comme le Celtic Glasgow (3-3 et 1-1 en 2016), le Chakhtar Donetsk (2-1 en 2017 et 1-1 en 2019), l'Olympique Lyonnais (2-2 en 2018) ou encore Copenhague (0-0 en 2022) pour ne citer qu'eux.
Des statistiques qui laissent penser qu'YB a une chance de poursuivre la série. Surtout que les Citizens comptent déjà six points dans ce groupe et pourraient très bien se laisser surprendre en raison d'un éventuel excès de confiance. Mais pas uniquement.
Le terrain synthétique du Wankdorf
Plusieurs équipes de Super League s'en plaignent constamment, tout comme Mourinho et Ronaldo par le passé: le terrain artificiel de l'équipe bernoise. Et une équipe joueuse comme Manchester City, habituée aux «billards» de Premier League et aux meilleures pelouses européennes, pourrait être surprise. Surtout qu'il est peu probable que Pep Guardiola et son staff ait décidé de réaliser une préparation complète sur un terrain synthétique avant de se rendre à Berne mardi. Et le seul entraînement de vieille de match ne devrait pas permettre aux stars mancuniennes d'obtenir des certitudes.
Mais avec les évolutions qu'ont connues ces surfaces plastiques, peut-on encore parler de «sport différent»? «Je ne sens pas une grande différence entre la pelouse naturelle et synthétique, analyse Loris Benito, défenseur central d'YB. La seule notable, c'est en hiver. On est content de pouvoir jouer là-dessus. Car en novembre ou décembre, quand on joue sur des champs de patates, là ce n'est plus le même sport.» Reste qu'YB est toujours meilleur à domicile. Également grâce à ses bruyants supporters qui seront évidemment du rendez-vous ce mercredi.
«C'est un rêve pour chaque entraîneur et joueur, nous l'avons mérité en travaillant beaucoup et maintenant, il faut en profiter. Cela sera quelque chose de spécial. Préparer un plan spécial est dur. Mais nous devons dire à l'équipe que la vérité est que nous allons vivre quelque chose que nous vivons rarement en Suisse en championnat, avec une intensité bien plus élevée. C'est une équipe qui, presque dans tous ses matches, a une possession de balle de 60 à 75%, qui ne te laisse donc pas beaucoup le ballon et qui te pousse dans ton camp, que tu le veuilles ou non. C'est quelque chose que nous ne connaissons pas et il faut l'accepter. Le plan sera de voir les opportunités, et comme dans tous les matches, nous en aurons. Il faut se focaliser là-dessus et pas sur les dangers de l'adversaire. C'est la meilleure équipe au monde et si on y réfléchit trop, on ne dort plus.»
«C'est un rêve pour chaque entraîneur et joueur, nous l'avons mérité en travaillant beaucoup et maintenant, il faut en profiter. Cela sera quelque chose de spécial. Préparer un plan spécial est dur. Mais nous devons dire à l'équipe que la vérité est que nous allons vivre quelque chose que nous vivons rarement en Suisse en championnat, avec une intensité bien plus élevée. C'est une équipe qui, presque dans tous ses matches, a une possession de balle de 60 à 75%, qui ne te laisse donc pas beaucoup le ballon et qui te pousse dans ton camp, que tu le veuilles ou non. C'est quelque chose que nous ne connaissons pas et il faut l'accepter. Le plan sera de voir les opportunités, et comme dans tous les matches, nous en aurons. Il faut se focaliser là-dessus et pas sur les dangers de l'adversaire. C'est la meilleure équipe au monde et si on y réfléchit trop, on ne dort plus.»
Le derby de Manchester dimanche
Manchester City est une équipe ultra-compétitive, qui évolue dans le plus grand championnat du monde: la Premier League. Alors forcément, tous les week-ends, ou presque, se trouve face aux derniers vainqueurs de la Ligue des champions un adversaire redoutable. Et ce dimanche justement, c'est Manchester United qui se dressera devant Erling Haaland et ses coéquipiers. De quoi laisser présager (et espérer?) une rotation d'effectif de la part de Guardiola? C'est bien possible. D'autant plus que son équipe est très bien partie dans ce groupe G avec deux succès en autant de rencontres. Et lors de son affrontement avec l'Étoile rouge - un adversaire de niveau équivalent à celui d'YB - lors de la première journée, une rotation d'effectif avait eu lieu.
«Je ne sais pas comment Guardiola travaille, mais nous, de notre côté, nous ne pensons pas au match de Lugano dimanche, explique Raphaël Wicky. Je m'imagine qu'ils prennent également les matches les uns après les autres.» On peut légitimement se permettre d'en douter, sans enlever le probable respect qu'a le staff mancunien pour son adversaire de mercredi.
Raphaël Wicky a déjà battu Manchester City
Printemps 2018, le FC Bâle affronte Manchester City en huitième de finale de la Ligue des champions. Si le match aller, en Suisse, voit les Anglais s'imposer aisément sur le score sans appel de 4-0, la partie retour est bien plus accrochée. Pep Guardiola fait quelque peu tourner son effectif (comme ce mercredi?) en laissant, entre autres, Kevin De Bruyne, Sergio Agüero et Ederson sur le banc, et s'incline finalement 1-2.
Côté bâlois, Mohamed Elyounoussi et Michael Lang répondent à l'ouverture du score de Gabriel Jesus. Une victoire de prestige qui avait permis au championnat suisse de demeurer dans le top quinze européen, mais également à Raphaël Wicky, alors entraîneur des Rhénans, de s'offrir une victoire de prestige. De quoi s'inspirer pour ses retrouvailles avec le technicien espagnol? «En 2018, nous avons vécu deux matches complètement différents, se souvient le Valaisan. Je le dis toujours, «si tu veux gagner un match en Ligue des champions quand tu n'es pas le favori, tu dois faire le match parfait». Nous ne l'avions pas fait à domicile, et à Manchester, nous avions réussi ce qu'il fallait. Il faut croire en nos chances, être efficaces et solidaires. Je prends cet apprentissage avec moi pour mercredi.»