Fabian Frei est amer
Le FC Bâle est «là où il mérite d'être»

Fabian Frei, capitaine du FC Bâle, évoque le déclin de l'ancien champion en série, dans une interview teintée d'amertume.
Publié: 17.01.2024 à 06:41 heures
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Dernière mise à jour: 17.01.2024 à 08:52 heures
Fabian Frei, à gauche, en duel avec Harry Kane lors d'un match amical entre le FC Bâle et le Bayern Munich.
Photo: GEORGIOS KEFALAS

Le FC Bâle a livré une première phase de Championnat catastrophique. Trois entraîneurs se sont succédé au chevet de ce grand malade. Les Rhénans occupent l'avant-dernière place du classement, et n'ont plus que les yeux pour pleurer après leur élimination sans gloire en Coupe d'Europe face au club du Kazakhstan de Tobol.

Fabian Frei, si vous deviez qualifier votre première phase de Championnat en un seul mot, quel serait-il ?
Sans verser dans les injures?

Vous être libre de votre choix...
Je crois que «misérable» résumerait bien la situation. Nous avons eu trois entraîneurs, nous stagnons à la 11e place du classement, et nous avons été boutés hors de l'Europe de manière précoce. Il n'y a pas beaucoup de choses qui ont marché.

Pouvez-vous tout de même tirer du positif?
Le mois avec Fabio Celestini a été positif. Depuis qu'il nous dirige, il règne une tout autre ambiance qu'il y a quelques mois. Nous avons choisi une voie, qui d'après moi est la bonne.

Que fait différemment Celestini par rapport à Timo Schultz et Heiko Vogel?
Chaque entraîneur a ses particularités et sa propre philosophie. Fabio n'a pas tout changé sur les plans technique et tactique. C'est surtout sa façon de faire positive et motivante qui nous a fait du bien. Il est du Sud, parle plusieurs langues, il est là avec des émotions. C'est ce dont l'équipe avait besoin.

Au printemps dernier, le FC Bâle était en cours pour disputer une finale de Coupe d'Europe et aujourd'hui, il lutte pour le maintien. Qu'est-ce qui est allé de travers en six mois?
Ce n'est certainement pas une seule mauvaise décision qui nous a menés où on est. La situation actuelle est la somme de plusieurs facteurs. Il y a eu de nombreux changements dans l'équipe, mais aussi dans le club. Il y a eu un moment de flottement jusqu'à que tout se mette en place.

Le naufrage a commencé la saison dernière – du moins en Super League. Quand avez-vous remarqué que vous preniez la mauvaise direction?
Je ne peux pas ressortir un événement. Mais naturellement: quand tu connais cinq matches de suite sans victoire, c'est que quelque ne fonctionne pas. La saison dernière, nous avons perdu beaucoup de points en faisant n'importe quoi. Ce n'était pas le cas dans la première phase de l'actuelle saison. Nous sommes là où nous méritons d'être. Toutefois, je suis certain qu'un plus grand potentiel se cache dans cette équipe. Nous devons agir.

Comment appréhendez-vous en tant que capitaine votre influence sur l'équipe dans cette situation difficile?
La situation est aussi nouvelle pour moi. Je n'avais jamais été aussi mal classé avec le FC Bâle. Du moins pas aussi tôt dans la saison. A St-Gall et Mayence, j'ai, à cet égard, accumulé de l'expérience. Je connais les automatismes quand on ne se trouve pas tout devant. Et je sais aussi qu'il faut relativement peu de choses pour que ça reparte de l'avant.

Qu'est-ce qui doit être mieux fait au cours de la deuxième phase?
Si l'on demandait aux fans du FCB, ils répondraient sûrement: on doit marquer plus de buts. Même moi en tant que défenseur, j'aimerais plus de buts. En même temps, j'aimerais que nous puissions garder la même stabilité défensive que lors des derniers matches et que nous évitions les cartons rouges bêtes.

Avec quel but s'élance le FC Bâle dans cette deuxième partie de saison?
La première priorité est de s'éloigner de la zone de relégation. Le prochain grand objectif pourrait être la sixième place. Mais je ne veux pas maintenant appeler au déferlement offensif. Pour cela nous ne sommes pas dans la bonne position. Pour le moment, nous gérons bien de petites choses, et nous devons nous concentrer sur nos performances.

(ATS)

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