Champion avant l'heure avec l'Inter, 19 matches sans encaisser de but en Liga. Yann Sommer (35 ans) a réalisé une première saison exceptionnelle en Serie A. Le 20e Scudetto a été très largement fêté par une parade dans le centre-ville de Milan. «J'ai été moi-même surpris par l'amour que cette ville porte au club», déclare Yann Sommer. «Tout était très émotionnel et incroyablement euphorique».
S'ennuyait-il même presque dans les buts par moments? Yann Sommer rit. «Non, c'était quand même très exigeant, parce que je suis aussi fortement impliqué dans la construction du jeu». Et à l'Inter, il n'y a pas que les buts qui sont célébrés, mais aussi les actions défensives comme les tirs bloqués. «Cet équilibre a été la clé de notre saison réussie». Seule ombre au tableau : l'élimination en huitièmes de finale de la Ligue des champions contre l'Atletico Madrid.
L'esprit d'équipe comme facteur décisif
Yann Sommer veut maintenant faire sensation avec la Nati au niveau international. L'impatience de participer à l'Euro est grande, notamment parce que le gardien a joué neuf ans en Allemagne: «Le plus beau dans une phase finale, c'est de sentir tout le pays vibrer». Comme il y a trois ans, lorsque Yann Sommer était devenu un héros avec sa parade sur penalty contre Kylian Mbappé en huitième de finale contre la France. L'objectif est de rendre la Suisse fière une fois de plus, poursuit Sommer. Que faut-il pour cela? «Ce qui sera décisif, c'est l'esprit avec lequel nous nous présenterons en tant qu'équipe».
En Allemagne, Yann Sommer disputera déjà sa cinquième phase finale en tant que gardien de but titulaire, Murat Yakin l'ayant déjà désigné comme numéro 1 avant Noël. «Je suis heureux que l'entraîneur m'accorde sa confiance», apprécie Yann Sommer. Contrairement à la Coupe du monde au Qatar, où une blessure à la cheville l'avait gêné en amont, il est mieux préparé physiquement et mentalement. Grâce au titre remporté tôt, il a eu plus de jours de congé que d'habitude au printemps, ce qui lui a permis d'intégrer l'un ou l'autre entraînement spécifique. Il a également pu profiter de quelques jours en famille.
Son avenir avec la Nati reste ouvert
Yann Sommer prend avec sérénité les discussions sur la concurrence dans les buts et les questions permanentes sur le concurrent Gregor Kobel. «En équipe nationale, tout le monde veut jouer. La concurrence nous fait du bien». Même les discussions sur sa relation étroite avec l'entraîneur des gardiens Patrick Foletti le laissent Sommer. «Nous nous connaissons depuis très longtemps. Il était déjà mon entraîneur des gardiens quand j'étais jeune à GC». Leur relation est amicale, mais professionnelle. «Je l'apprécie beaucoup en tant qu'entraîneur des gardiens. Nous avons fait de grands progrès sous sa direction. Il nous a fait extrêmement progresser en tant que groupe».
Il ne précise pas si c'est en Allemagne qu'il écrira son dernier chapitre en équipe nationale. «L'accent est mis sur l'Euro. Nous verrons ce qu'il en sera après». Il sentira déjà quand le bon moment sera venu d'arrêter, disait-il déjà l'automne dernier. Il a disputé 88 matches internationaux pour la Suisse, plus que tout autre gardien. Un chiffre qui le rend très fier. Sa femme Alina aura également son mot à dire dans sa décision de poursuivre ou non sa carrière internationale. «Elle est ma première interlocutrice, elle assure mes arrières à tout moment». Même pendant l'Euro, qui doit couronner la saison exceptionnelle de Sommer.