Ce groupe E sera sans doute passionnant jusqu'à la dernière seconde, vu que la troisième journée verra s'affronter quatre équipes ayant trois points au départ! Ce Belgique-Ukraine et ce Roumanie-Slovaquie seront ainsi passionnants à suivre, les Diables Rouges ayant ramené tout ce petit monde à égalité en battant une vaillante Roumanie ce samedi à Cologne (2-0).
Belges et Roumains auront cependant un petit avantage sur les Slovaques et les Ukrainiens, vu qu'ils sont les meilleures équipes des quatre au goal-average général: si les quatre équipes terminent à quatre points, cela aura son importance. Mais une chose est certaine, il y aura d'immenses calculs à effectuer d'ici-là, entre confrontations directes et goal-averages généraux et particuliers.
74 secondes pour ouvrir le score grâce au jeu dos au but de Romelu Lukaku
Les Belges ont eu besoin de 74 secondes très exactement pour prendre l'avantage ce samedi grâce à Youri Tielemans, dont la frappe sèche n'a laissé aucune chance à Florin Nita, l'expérimenté portier roumain. L'action belge était d'ailleurs splendide du début à la fin, la remise en retrait superbement dosée de Romelu Lukaku étant une merveille de jeu dos au but, dont peuvent s'inspirer tous les avant-centres du monde entier, quel que soit leur niveau ou leur âge.
Le puissant numéro 9 belge, parfois raillé pour sa maladresse, a mis tout le soin du monde dans ce petit ballon donné à son coéquipier, le transmettant en position parfaite, sur son pied droit, à la bonne vitesse et à la bonne distance. Ce n'était pas le geste le plus compliqué du monde, d'accord, mais encore fallait-il le réaliser à la perfection, ce qui a été fait.
La Roumanie, vexée par cette ouverture du score rapide, s'est rebellée. Ses supporters ont été exceptionnels et ce sont portés par ces 25'000 âmes que les Tricolorii sont partis à l'attaque pour tenter d'égaliser, ce qu'ils ont failli faire à plusieurs reprises.
Il y a du souffle dans cette équipe, un esprit de conquête qui fait plaisir à voir et que l'on avait déjà ressenti de près durant les qualifications. Edi Iordanescu, le sélectionneur, a su créer un vrai groupe et les Roumains, qui ont eu longtemps le même problème que les Serbes, à savoir posséder de merveilleux joueurs à la technique soyeuse mais incapables de jouer ensemble, forment désormais un vrai collectif, où l'esprit de sacrifice est bien présent.
La Roumanie a su créer une belle osmose avec son public
Le public le voit, le sent, et pousse derrière son équipe, ce qui donne une osmose impressionnante à observer. Cette équipe dégage quelque chose de fort et les Belges, en théorie bien supérieurs, l'ont vécu de très près ce samedi à Cologne.
Belges et Roumains se sont ainsi rendus coup pour coup dans une rencontre très vivante, tant sur le terrain qu'en tribunes, où les 20'000 Belges ont eux aussi parfaitement soutenu leurs préférés.
Un troisième but annulé pour Romelu Lukaku
Romelu Lukaku a d'ailleurs bien cru doubler la mise à la 63e, concrétisant de fort belle manière une ouverture en profondeur splendide de l'artiste Kevin De Bruyne. 2-0 pour la Belgique? Non! L'attaquant était hors-jeu de quelques millimètres, vraiment, et il est donc resté bloqué à zéro goal dans cet Euro, lui qui a désormais fait trembler trois fois les filets, les trois fois en position illicite!
La Belgique a cependant réussi à prendre deux buts d'avance à la 80e par Kevin De Bruyne, enfin récompensé de ses efforts. Le milieu offensif, auteur d'un match énorme, a réussi à tacler son ballon et à inscrire le 2-0, lequel rendait la fin de match encore plus intéressante. Pourquoi ? Parce que la Roumanie ne pouvait plus prendre un point dans cette rencontre, mais ne devait surtout pas encaisser le 3-0, ceci afin de conserver sa différence de buts positive, laquelle pourrait jouer un rôle-clé mercredi pour la dernière journée.
La fin de rencontre a ainsi été un peu bizarre entre des Belges qui cherchaient à accroître leur avance et à passer devant les Roumains au goal-average général et des Tricolorii qui ont tout fait pour ne pas prendre le 3-0! Les hommes d'Edi Iordanescu y sont parvenus, limitant la casse et ayant encore leur destin en mains au moment d'aborder la dernière journée mercredi. Comme les trois autres équipes du groupe, on l'a dit.