Le huitième de finale de l'Euro entre la Suisse et l'Italie sera aussi l'occasion, samedi soir (18h), d'une confrontation entre Murat Yakin et Luciano Spalletti. Les performances de la Suisse lors de la phase de groupes ont prouvé que le coach de la Nati pouvait rivaliser avec le sélectionneur des Transalpins sur le plan tactique. Mais Yakin, avec ses lunettes voyantes, peut-il aussi rivaliser avec Spalletti sur le plan de la mode? Après tout, les Italiens ont la réputation d'être très sensibles au style.
Blick a posé la question à Jeroen van Rooijen, expert en style et en mode. «Le style de Yakin est décontracté, cool, souverain et moderne. Il semble authentique dans ses vêtements et ne cherche pas trop à attirer l'attention», décrit Jeroen van Rooijen à propos des tenues de match du sélectionneur helvétique.
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«Je trouve que la tenue décontractée smart-casual de Yakin convient mieux à cet environnement et à ce sport que le 'costume' avec cravate. Spalletti crée ainsi une distance, il joue la vieille carte de l'autorité par le biais de 'l'habillement du chef'… mais cela ne fonctionne plus ainsi aujourd'hui.» Bien sûr, un entraîneur doit aussi s'imposer et avoir le respect de ses joueurs, «mais Yakin y parvient aussi en pull-over et en chino (ndlr: un type de pantalon)».
Le cardigan «Italia» n'est pas bien accueilli
Là où l'expert en mode voit un potentiel d'amélioration chez les deux entraîneurs, ce sont les pantalons étroits. «C'est ce que les messieurs de plus de cinquante ans ont appris à faire au cours des vingt dernières années. Ils ne voudront plus faire autrement dans cette vie, même si les podiums prônent à nouveau une largeur de jambes plus importante», explique Jeroen van Rooijen. Spalletti ne peut pas non plus marquer des points avec son petit cardigan formel à l'imprimé Italia «criard».
Chez Yakin, le gourou du style se montre irrité par la manière dont la ceinture est portée. «Le fermoir de sa ceinture n'est pas au centre, sous le nombril, mais légèrement décalé. Est-ce qu'il le fait exprès?», se demande Jeroen van Rooijen. De même, le fait que Yakin porte sa montre au poignet droit «n'est pas correct d'une certaine manière».
Yakin 2-1 Spalletti
En revanche, le sélectionneur de la Nati peut marquer des points avec ses lunettes, qui proviennent de deux fabricants différents. «Elles sont déjà en quelque sorte sa nouvelle marque de fabrique. Les fabricants de lunettes de ce pays vont se l'arracher!», affirme l'expert en mode. «Götti a une longueur d'avance et l'a déjà embauché! J'attends de Yakin des lunettes plus expressives.»
Mais les lunettes voyantes et la tenue smart-casual suffiront-elles à surpasser son adversaire? «Spalletti obtient un point de ma part pour la tradition italienne vécue, juge van Rooijen. Mais Yakin obtient deux points pour le style et la décontraction. Cela donne un score de 2 à 1 pour la Suisse!»