Son dernier grand tournoi international, la Coupe du monde 2022 au Qatar, Ronaldo l'a fini sur le banc. Remplaçant en 8e de finale puis lors du quart de finale perdu face au Maroc, il avait quitté la scène en larmes. L'Euro allemand semblait alors très loin et le déclassement paraissait définitif, d'autant que CR7 avait rejoint dans la foulée le championnat saoudien et ses airs de retraite dorée.
Mais si les jambes de CR7 vont un peu moins vite, son mental et sa rage de vaincre sont restés ceux de toujours et l'ancien attaquant du Real Madrid a repris son chemin en sélection comme si de rien n'était. Le nouveau sélectionneur, Roberto Martinez, lui fait confiance et Ronaldo, désormais 39 ans, a réussi une très solide campagne d'éliminatoires à l'Euro avec 10 buts inscrits.
Les chiffres avec lui
«Cristiano est en sélection parce qu'il le mérite. Personne ne vient en sélection parce qu'il a un nom, a expliqué Martinez lundi. En club, il a marqué 51 buts en 50 matchs. Avec nous, il en a mis dix en éliminatoires. Au fil des ans, il a modifié sa façon de jouer, mais il est en sélection parce qu'il le mérite et les chiffres le prouvent.»
Lors du dernier match de préparation de la Seleçao, mardi dernier, il en a encore marqués deux face à l'Irlande du Nord. Il se présentera donc mardi contre les Tchèques et leur prometteuse jeunesse à la tête du faramineux bilan de 130 buts en 207 sélections.
«J'aime le football et les records ne sont qu'une conséquence. Ca n'est pas un objectif pour moi, ils arrivent naturellement», a résumé devant la presse lors de l'arrivée de la Seleçao en Allemagne celui qui s'apprête à disputer son sixième Euro, un autre record bien sûr. «Je suis heureux de jouer un sixième Euro et je veux en profiter du mieux possible, en jouant bien, en donnant tout ce que j'ai et en faisant en sorte que l'équipe puisse gagner.»
Mais «CR7» a sans doute en tête de faire un peu plus que simplement «bien jouer» et profiter de la douceur de l'été allemand. «Connaissant Cristiano, il continue à rêver en grand. Et on va le suivre», a ainsi confirmé cette semaine le défenseur de Manchester United et de la Seleçao Diogo Dalot.
Soif de titres
«Il sera important de montrer à quel point nous voulons gagner et être des protagonistes de cet Euro. Nous devrons montrer que nous sommes forts», a de son côté expliqué le milieu de terrain du Paris SG Vitinha.
Gagner, le mot est lâché et il confirme que le Portugal, qui évolue dans un groupe à sa portée avec, outre la République tchèque, la Turquie et la Géorgie, fait figure d’outsider du premier rang derrière le trio de favoris qui se dégage naturellement (France, Angleterre, Allemagne).
«J'ai amené sept chemises, pas seulement trois», a d'ailleurs souri Roberto Martinez lundi. «Rêver, c'est gratuit ! L'équipe a toujours soif de titres», a de son côté expliqué le défenseur central Pepe (41 ans), qui était bien sûr là en 2016 quand la Seleçao avait gagné l'Euro, en battant la France en finale.
Cristiano, obligé de sortir sur blessure dès la 25e minute, s'était alors transformé en entraîneur-adjoint. Sur le terrain, sur le banc, ou en bord de pelouse, tous les titres sont bons à prendre pour lui. «Je crois que cette génération mérite de gagner encore un trophée de cette importance», a d'ailleurs admis la légende portugaise.