A l'époque, une sélection espagnole à l'aube de sa période dorée, autour des Xavi, Iniesta ou Fabregas, avait dominé la Mannschaft en finale (1-0) sur un but de l'attaquant de Liverpool Fernando Torres, offrant à la Roja son premier titre depuis 1964.
Un match resté gravé dans les mémoires des supporters de chaque camp: comme un deuxième traumatisme consécutif pour la sélection allemande après son élimination en demi-finale du Mondial 2006 par l'Italie à domicile, et la première pierre vers un triplé inédit Euro 2008, Mondial 2010 et Euro 2012 pour l'Espagne.
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L'Allemagne n'a plus battu l'Espagne depuis 1988
Emmenés par David Villa, Xabi Alonso, Carles Puyol ou Sergio Ramos, les Espagnols avaient par la suite acquis le statut de «bête noire» de l'Allemagne, en éteignant une nouvelle fois le rêve des coéquipiers de Michael Ballack en Afrique du sud en demi-finale (1-0, but de Puyol). Comme le rappelle le légendaire Lothar Matthäus dans sa chronique pour Sport-Bild, il faut remonter à l'Euro 1988 à Munich pour trouver trace d'un succès allemand (2-0) sur l'Espagne dans un grand tournoi.
Renouvelées autour de leurs jeunes talents - Musiala, Wirtz d'un côté, Yamal, Williams de l'autre - les deux équipes qui s'affronteront vendredi à Stuttgart (18h), n'ont plus grand-chose à voir avec celles piteusement éliminées très tôt au Mondial 2022 au Qatar après un nul 1-1 en phase de groupe. L'Espagne, seule équipe à avoir remporté ses trois matches de poule puis sans pitié pour la Géorgie (4-1) en huitièmes, s'est affirmée comme la meilleure équipe du tournoi jusqu'à présent, alors qu'elle était arrivée en Allemagne «sur la pointe des pieds».
Dernier match de Toni Kroos?
Comme un symbole, c'était la première fois depuis... 2008 que la Roja se qualifiait pour la phase éliminatoire d'un grand tournoi avec neuf points, ce qui a confirmé les similitudes perçues par la presse entre les deux générations. Mais la Mannschaft, portée par sa pépite du Bayern Munich Jamal Musiala, co-meilleur buteur de la compétition (3 buts), a de quoi faire trembler une Roja parfois fébrile en transition lorsque son pressing haut est battu.
En avant-match, l'emblématique Toni Kroos, 34 ans et qui mettra fin à sa carrière après l'Euro, a assuré que cette rencontre «ne serait pas sa dernière», alors que les Espagnols Joselu et Pedri ont affirmé vouloir «l'envoyer à la retraite», comme la presse ibérique l'avait fait, avec un certain mauvais goût, pour Zinédine Zidane en 2006.