Un déséquilibre assumé
Pia Sundhage a-t-elle trouvé ses pistons?

Confrontée à un vrai problème dans les couloirs, la sélectionneure de la Nati s'est montrée convaincue par les prestations de Noëlle Maritz et de Meriame Terchoun face à la France. Un problème de réglé en vue de l'Euro? Pas si simple...
Publié: 06.04.2025 à 13:57 heures
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Dernière mise à jour: 06.04.2025 à 13:59 heures
Meriame Terchoun a été très active dans son couloir droit contre la France, mais a laissé des espaces dans son dos.
Photo: Pius Koller
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

Pia Sundhage en est persuadée: son équipe de Suisse doit jouer avec trois défenseures centrales. La très expérimentée sélectionneure de la Nati ne parle cependant pas d'une défense à cinq, tant elle aime avoir des pistons aux profils différents. Ainsi, face à la France (défaite 0-2), elle a décidé de démarrer côté gauche avec Noëlle Maritz, plutôt une spécialiste de la défense, et à droite avec Meriame Terchoun, qui joue en attaque à Dijon. La sécurité à gauche, plus de percussion à droite, voilà le plan. Et il a plutôt bien fonctionné.

A l'heure de citer les satisfactions individuelles lors du match face à la France, Pia Sundhage ne s'est pas dérobée et n'a pas fait preuve de langue de bois. La Suédoise a apprécié le match de Noemi Ivelj à mi-terrain (quelle activité à 18 ans!), elle l'a dit, mais elle a aussi spontanément cité la prestation de ses deux pistons, ce qui n'était pas anodin. «J'ai bien aimé leur match», a-t-elle avoué.

Un déséquilibre entre la gauche et la droite

«Meriame, à part les quinze premières minutes, c'était bien. Elle a amené du danger dans le camp français», a analysé Pia Sundhage, à laquelle il n'a cependant pas échappé que des boulevards avaient parfois été laissés dans son dos. «Noëlle a très bien défendu, elle a bien tenu son couloir», a enchaîné la sélectionneure, qui assume totalement ce déséquilibre offensif-défensif entre ses deux pistons, puisqu'elle n'avait pas hésité à faire jouer côté droit Ana-Maria Crnogorcevic, une vraie attaquante, à ce poste lors des deux matches de Ligue des Nations précédents face à l'Islande et à la Norvège. Une décision qui s'est révélée être une erreur, tant la joueuse de Seattle a été transparente lors de ces deux rencontres. 

L'idée est de surprendre les adversaires en faisant venir une joueuse de plus loin. En une phrase: apporter de la percussion. Et, de l'autre côté, amener plus de sûreté. A ce titre, il sera intéressant de voir l'équipe alignée mardi en Islande (18h45) pour un match importtant en vue du maintien en Ligue des Nations A.

Iman Beney et Naomi Luyet, deux candidates naturelles

Alors, Pia Sundhage a-t-elle trouvé la paire magique? La réponse n'est sans doute pas aussi simple, car le bon match de Meriame Terchoun demande confirmation, d'une part, mais aussi parce que ces deux postes de pistons sont tout à fait adaptés aux qualités de deux joueuses nommées Naomi Luyet (blessée) et Iman Beney (convalescente). Les deux avions de chasses valaisans d'YB sont les joueuses idoines pour ce système, elles qui ont du feu dans les jambes et postulent clairement à une place de titulaire à l'Euro, si elles sont en bonne santé et en forme bien sûr. La quête de Pia Sundhage en vue de la bonne formule n'est donc pas terminée.

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