Sa sélection n'est pas figée
Pia Sundhage: «Il y a beaucoup de places pour l'Euro à gagner encore»

Pia Sundhage a effectué plusieurs choix forts pour le prochain rassemblement de la Nati, la semaine prochaine, mais la sélectionneure l'assure: les joueuses non-convoquées, comme Sandrine Mauron ou Coumba Sow, ne sont pas écartées de facto de l'Euro.
Publié: 16:55 heures
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Dernière mise à jour: 16:57 heures
Pia Sundhage espère que la Suisse restera en Ligue des Nations A, dont les matches démarrent la semaine prochaine. Au programme: Islande, Norvège et France.
Photo: Getty Images
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

«Je m'attends à deux matches très physiques!», résume Pia Sundhage en jetant un regard sur les deux confrontations à venir de l'équipe de Suisse, à domicile contre l'Islande (le 21 à Zurich) et en Norvège quatre jours plus tard. «Il faudra qu'on soit très compétitives, fortes dans les duels, qu'on les empêche de centrer. On devra être disciplinées défensivement. Et dans le même temps, si nous gardons la balle, nous n'aurons pas à défendre. Nous allons essayer d'avoir la possession plus longtemps, d'être patientes et en même temps de jouer vers l'avant», assure la Suédoise, qui entend bien prendre un bon départ dans cette Ligue des Nations.

Le maintien en Ligue des Nations A, un objectif

«C'est important de se maintenir dans le groupe A, afin qu'on puisse aborder les qualifications pour la Coupe du monde 2027 dans les meilleures conditions», enchaîne Pia Sundhage, qui veut donc absolument éviter la dernière place dans un groupe qui comprend également la France. Particularité de cette Ligue des Nations: le hasard a placé l'Islande et la Norvège dans le groupe de la Suisse à l'Euro et ces deux confrontations auront donc une saveur spéciale. Mais l'heure n'est pas au mois de juillet, même si, bien sûr, la grande compétition est déjà dans toutes les têtes.

Riola Xhemaili laissée à Eindhoven

«Nous n'y sommes pas encore et rien n'est figé pour ce qui est de l'équipe. Nous allons essayer différentes choses pour trouver un chemin vers la haute performance», enchaîne la technicienne, qui a effectué quelques choix forts, comme celui de laisser Sandrine Mauron et Coumba Sow à la maison pour ce rassemblement. «Mais rien n'est gravé dans le marbre. La sélection de février ne sera pas forcément la même que la suivante. Je vais être honnête, il y a beaucoup de places à gagner encore. Mon staff et moi avons des idées, bien sûr, mais personne n'est écarté. Les joueuses qui ne sont pas avec nous en ce mois de février ont encore une chance.», Dont Riola Xhemaili, en forme avec le PSV Eindhoven, mais qui n'a pas été retenue. «On a du monde en attaque. Riola reste une option bien sûr», complète Pia Sundhage.

Sandrine Mauron a encore une chance d'aller à l'Euro, assure la sélectionneure de la Nati.
Photo: TOTO MARTI

Bonne nouvelle, la Suisse peut compter sur le retour de plusieurs joueuses d'expérience, qui avaient fortement manqué en fin d'année dernière, notamment contre l'Allemagne au Letzigrund (0-6). Les cadres Ramona Bachmann, Luana Bühler, Géraldine Reuteler et Lia Wälti sont en effet de nouveau là, tout comme les prometteuses Noemi Ivelj, Alayah Pilgrim et Eseosa Aigbogun. Pour cette dernière, joueuse de l'AS Roma, il s'agit d'un retour très attendu après sa rupture des ligaments croisés en janvier 2024.

Savoir s'adapter, une nécessité

Pia Sundhage ne cache pas que l'un des critères importants pour figurer dans son effectif est celui de la capacité d'adaptation. «Oui, c'est vrai, c'est une qualité qui me plaît. Une des forces de cette équipe, c'est de s'adapter. Nous sommes un petit pays, avec un réservoir de joueuses forcément plus limité qu'ailleurs, même s'il y commence à y avoir une grande concurrence pour entrer dans le groupe. J'aime que des joueuses puissent accepter les changements et faire preuve de flexibilité.»

Iman Beney sera là. Mais à quel poste?
Photo: TOTO MARTI

A l'image d'Iman Beney, qui peut jouer piston droit, ailière ou avant-centre, comme à Sheffield en fin d'année dernière. «Oui, Iman est un parfait exemple de ce que je demande, elle peut jouer dans diverses positions, mais ce n'est pas seulement elle. Meriame Terchoun ne joue pas dans la même position à Dijon qu'avec nous, par exemple», enchaîne Pia Sundhage. «J'aime avoir des joueuses ouvertes d'esprit.»

A noter qu'une joueuse est convoquée pour la première fois, Naina Inauen, qui évolue à Lyn, en Norvège, un pays où elle a passé la majeure partie de sa carrière. Le super talent Naomi Luyet est elle blessée et ne participera pas à ce rassemblement. Elle semble cependant avoir son ticket assuré pour l'Euro, si son physique suit bien évidemment.

La sélection pour affronter l'Islande et la Norvège

Gardiennes: Nadine Böhi (Saint-Gall), Elvira Herzog (Leipzig), Livia Peng (Brême).

Défenseures: Eseosa Aigbogun (AS Roma), Luana Bühler (Tottenham), Viola Calligaris (Juventus Turin), Noelle Maritz (Aston Villa), Lara Marti (Leipzig), Nadine Riesen (Eintracht Francfort), Julia Stierli (SC Freiburg).

Milieux et attaquantes: Ramona Bachmann (Houston Dash), Iman Beney (Young Boys), Ana-Maria Crnogorcevic (Seattle Reign), Naina Inauen (Lyn), Noemi Ivelj (Grasshoppers), Alisha Lehmann (Juventus Turin), Alayah Pilgrim (AS Roma), Seraina Piubel (West Ham), Géraldine Reuteler (Eintracht Francfort), Sydney Schertenleib (Barcelona), Meriame Terchoun (Dijon), Smilla Vallotto (Hammarby), Lia Wälti (Arsenal).

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