Match nul fou en Islande
Au moins, la Nati sait encore marquer!

Une grande performance de Géraldine Reuteler en première période a permis à la Suisse de mener rapidement de deux buts en Islande. Mais le match a pris une tournure folle, entre boulettes, expulsion et buts en série: 3-3 au final!
Publié: 08.04.2025 à 21:38 heures
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Dernière mise à jour: 09.04.2025 à 00:42 heures
Sydney Schertenleib n'a pas marqué ce mardi à Reykjavik, mais sa prestation a été intéressante en pointe.
Photo: keystone-sda.ch
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

Quel spectacle dans le joli petit stade de Throttarvollur, où un bon millier d'Islandaises et d'Islandaises avaient défié le froid et enfilé leur plus beaux serre-têtes ce mardi en fin d'après-midi pour encourager leur équipe préférée!

La Suisse semblait bien partie pour engranger -enfin- sa première victoire dans cette édition de la Ligue des Nations, puisque l'équipe de Pia Sundhage menait 2-0 après 17 minutes grâce à un véritable show de Géraldine Reuteler (un but après 72 secondes, une immense occasion, un assist pour Smilla Vallotto).

Géraldine Reuteler, héroïne de la première période, expulsée en deuxième

Hélas, un véritable rouleau encaissé par Elvira Herzog, un de plus, a relancé les Islandaises juste avant la pause (1-2). Et, en deuxième période, la Nati a subi, encore plus après l'expulsion de Géraldine Reuteler (deuxième jaune pour simulation...) à la 69e, et s'en est au final bien sortie avec ce 3-3, lequel la maintient toutefois en dernière position dans ce groupe.

Photo: keystone-sda.ch

Karolina Viljhalmsdottir s'est ainsi offert un triplé, alors que la Suise avait repris deux buts d'avance après 19 secondes en deuxième période grâce à un autogoal incroyable de la défense islandaise. Il y a bien des regrets à avoir tant la Suisse a été fébrile défensivement, mais, pour une fois, a su marquer et faire la différence en attaque, elle qui restait sur un but inscrit en cinq parties avant le coup d'envoi. Mais peut-on analyser ce match fou autrement que sous le prisme des erreurs individuelles, énormes, d'Elvira Herzog pour le 1-2 et de Laia Ballesté pour le 2-3, à l'occasion de sa première sélection? Sans elles, la Suisse n'aurait pas sombré ainsi à Reykjavik et même si le football est un sport collectif, et le restera toujours, de telles défaillances personnelles doivent donner à réféchir.

Les chantiers sont encore nombreux

«Le résultat est une grande déception... J'ai beaucoup d'expérience, mais ce match est dans le top 10 des plus fous que j'ai vécu. Je suis satisfaite du début de partie et du début de la deuxième période, mais on devait gagner cette rencontre», a réagi Pia Sundhage, très déçue après le match. 

La Suédoise a gagné quelques certitudes, notamment au milieu où Smilla Vallotto et Géraldine Reuteler (jusqu'à son carton rouge...) ont été excellentes, mais les chantiers sont encore énormes en attaque et en défense, un secteur qui a sombré ce mardi. Et que dire de la gardienne Elvira Herzog, laquelle semble s'effondrer sous la pression au fur et à mesure que l'Euro arrive? «Je ne vais pas parler d'elle spécifiquement ce soir. Mais il y aura une discussion à ce sujet», a promis Pia Sundhage.

Il faudra sans doute battre la Norvège à Sion

Il reste deux matches à la Nati pour éviter la relégation en Ligue des Nations B. Le premier aura lieu à Nancy contre la France, pas simple, le deuxième face à la Norvège à Sion. Il faudra prendre deux points, au moins, mais plus vraisemblablement trois, pour espérer passer devant ces accrocheuses Islandaises et éviter la dernière place. 

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