L'après-Euro sera déterminant
Meriame Terchoun et la Nati espèrent des affluences hautes et durables

L'équipe de Suisse féminine attire de plus en plus de monde. Mais ses joueuses veulent surtout que ce soit encore le cas après l'Euro et que celui-ci soit le point de départ de quelque chose, pas une fin en soi.
Publié: 07.04.2025 à 13:43 heures
|
Dernière mise à jour: 07.04.2025 à 13:55 heures
Photo: TOTO MARTI
Blick_Tim_Guillemin.png
Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

Meriame Terchoun dit toujours ce qu'elle pense, quitte à ne pas être consensuelle. La joueuse de Dijon s'est récemment fritée avec Timothé Cognat, le joueur du Servette FC, lequel n'était pas content qu'un match de la Nati féminine se soit disputé avant une rencontre de son équipe à la Praille. Le milieu de terrain grenat avait estimé que ces dames avaient abîmé la pelouse et il s'était fait fermement reprendre sur les réseaux sociaux par l'internationale suisse. Celle-ci a également exprimé tout le mal qu'elle pensait des paroles des conseillères nationales assimilant le football féminin à un sport pratiqué par les lesbiennes. Bref: quand il faut poser un tacle, Meriame Terchoun n'est pas du style à enlever le pied.

Le politiquement correct, très peu pour elle

Alors, quand elle est interrogée après la rencontre face à la France, vendredi à Saint-Gall, sur l'affluence considérable du soir, elle ne cherche pas à se montrer «politiquement correcte». Pas du tout, même.

Photo: Pius Koller

«C'est bien. Mais je suis un peu mitigée quand même...», lâche-t-elle face aux micros tendus vers elle. L'équipe de Suisse attire pourtant désormais régulièrement les foules, puisque 17'300 spectatrices et spectateurs avaient assisté à la défaite contre l'Allemagne à Zurich, tandis que 10'800 et 11'000 personnes sont venus à chaque fois lors des matches contre la France à Genève et Saint-Gall, le tout dans un espace-temps de cinq mois. N'est-ce pas réjouissant? Oui et non, pour la toujours très franche Meriame Terchoun.

L'après-Euro déjà dans toutes les pensées

«C'est cool qu'il y ait autant de monde. Mais ce que j'espère, c'est que ce n'est pas une fin en soit et un effet Euro. On veut vraiment que cet engouement perdure après la compétition et qu'il soit durable», assure la joueuse de Dijon, laquelle sera à coup sûr dans la liste de Pia Sundhage. Une chose est sûre: tous les matches de la Suisse seront pleins à craquer dans les plus grands stades de Suisse (Bâle, Berne et Genève pour la phase de poules). Pour l'après-Euro, Meriame Terchoun peut être rassurée: l'héritage est une préoccupation constante des instances dirigeantes de l'ASF, qui en ont fait une priorité. Justement pour qu'il en reste quelquq chose de positif et de durable.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la