La quête impossible?
En Islande, la Nati part à la recherche de sa paire d'attaquantes idéale

Qui va marquer des buts pour l'équipe de Suisse ce mardi à Reykjavik (18h45)? Pia Sundhage se pose la question, comme toutes les supportrices et les supporters de la Nati. Aujourd'hui, force est de constater que la Suédoise n'a pas trouvé le schéma offensif idéal.
Publié: 08.04.2025 à 12:09 heures
|
Dernière mise à jour: 08.04.2025 à 14:35 heures
Pia Sundhage observe ses joueuses et cherche la meilleure solution en attaque.
Photo: TOTO MARTI
Blick_Tim_Guillemin.png
Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

Deux attaquantes? Une seule avec Géraldine Reuteler en soutien? Plus de projection de la part des milieux de terrain? Pia Sundhage se pose beaucoup de questions autour de l'offensive de l'équipe de Suisse ces jours et la Suédoise l'avoue: elle n'a pas encore trouvé la solution idéale.

La Nati a atterri à Reykjavik en ce début de semaine, une capitale que Pia Sundhage connaît bien et où elle a marqué un nombre incalculable de buts durant sa prolifique carrière de joueuse (146 sélections, 71 buts). «J'y suis venue très souvent avec la sélection suédoise, même en juniors. Il y avait souvent des tournois nordiques, disons-le ainsi», a-t-elle glissé, juste avant la conférence de presse de lundi au Thróttur stadion, situé à quelques mètres à peine du stade national, dont la pelouse est en pleine réfection.

C'est donc là, dans ce petit stade au charme certain, mais sur synthétique, que l'équipe de Suisse voudra marquer son deuxième but de 2025, après avoir concédé le nul face à l'Islande à l'aller (0-0), perdu 2-1 en Norvège et 0-2 contre la France. Mais comment faire? «C'est la grande question... On réfléchit beaucoup avec le staff, on est encore en train de le faire. L'équipe sera annoncée lundi à 19h aux joueuses», a dévoilé la sélectionneure, qui ne peut pas être satisfaite de la production offensive de son équipe.

Pas une bonne connexion entre les attaquantes

«Non, bien sûr. Mais ce n'est pas juste une question de geste final, même si cela compte. Tout est important: la dernière passe, la connexion entre les attaquantes...», explique-t-elle. A ce titre, elle a été particulièrement agacée vendredi du manque de liant entre Sydney Schertenleib et Seraina Piubel, ses deux titulaires contre les Bleues. «Elles étaient trop loin l’une de l’autre. Nous n’avons pas une buteure pure, nous devons donc trouver une autre solution.»

L'idée est donc de trouver la bonne association, tant pour ce match en Islande, décisif pour espérer rester en Ligue des Nations A, qu'en vue de l'Euro bien évidemment. Les deux «Américaines» sont aussi les deux joueuses les plus expérimentées en attaque: Ramona Bachmann et Ana-Maria Crnogorcevic. Une option serait de les aligner ensemble, mais leur état de forme actuel n'est de loin pas optimal. Il pourrait (devrait?) être meilleur en juillet, mais sans garantie pour l'instant. Sydney Schertenleib a elle été excellente en Norvège lors du dernier rassemblement, mais est passée à côté de son match contre la France. Iman Beney, la polyvalente Valaisanne, est une option très crédible, tant pour un poste en attaque qu'en tant que piston. «Elle est prête à jouer, remise de sa blessure. Notre staff médical a fait un super boulot», assure Pia Sundhage. A voir si elle début ce mardi à Reykjavik.

Géraldine Reuteler en soutien d'une pointe?

Vu le manque de liant et de vécu entre ses attaquantes, et constatant qu'aucune paire indiscutable ne se dégage, la sélectionneure pourrait être tentée de prendre une décision «hybride», mais qui ne serait pas dénuée de sens: jouer avec une vraie numéro 10, derrière une pointe unique. Dans cette optique, Géraldine Reuteler, qui marque beaucoup avec Francfort, apparaît comme l'option numéro 1. Cette variante offre beaucoup d'avantages: d'une, elle évite d'avoir à trancher sur le débat de l'attaque. De deux, elle permet à la joueuse de l'Eintracht de prendre place dans le onze sans devoir en faire sortir Smilla Vallotto ou Noemi Ivelj, les deux très convaincantes et très jeunes milieux de terrain. De trois, elle permet de varier les attaques et d'offrir encore plus de diversité plutôt que le jeu parfois stéréotypé des dernières sorties.

Alors, que va choisir Pia Sundhage? C'est l'une des questions les plus passionnantes de la soirée de mardi en Islande.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la