La Nati a perdu 2-1 en Norvège
«Je ne sais pas si je suis heureuse ou triste après ce match»

La Suisse s'est inclinée 2-1 en Norvège après un excellent match, lors duquel il n'a manqué que l'efficacité. La prestation des Suissesses a été bien meilleure que vendredi face à l'Islande, mais la défaite frustre énormément la sélectionneure Pia Sundhage.
Publié: 25.02.2025 à 21:47 heures
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Dernière mise à jour: 25.02.2025 à 21:54 heures
Pia Sundhage a aimé la prestation de ses joueuses, mais beaucoup moins leur manque d'efficacité.
Photo: TOTO MARTI
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

Combien d'occasions nettes l'équipe de Suisse a-t-elle eu, ce mardi à Stavanger? Cinq, six? Plus? Les joueuses de la Nati elles-mêmes n'arrivaient pas à les compter après la rencontre, perdue injustement 2-1 face à une Norvège tout sauf supérieure. «On aurait pu largement ramener le nul et même gagner», pestait Smilla Vallotto, une nouvelle fois impressionnante à mi-terrain. La Genevoise de 20 ans a encore marqué les esprits, mais toute l'équipe de Suisse est à gratifier d'une belle performance, à l'exception peut-être d'Ana Maria Crnogorcevic, bien inoffensive sur son côté droit et en manque flagrant de rythme, elle qui est en pleine préparation avec son club de Seattle.

Trop d'occasions manquées!

Les Suissesses ont été emmenées par une joueuse de haut niveau nommée Sydney Schertenleib. La toute jeune Zurichoise, âgée de 18 ans, a démontré ce mardi pourquoi elle avait été recrutée par le FC Barcelone. Puissante, très loin d'être maladroite balle au pied, elle a égalisé à la 82e d'une frappe très précise, laquelle a surpris la gardienne norvégienne Cecile Fiskerstrand. La Nati avait amplement mérité ce but, qui aurait pu tomber dès la 9e minute, si Naomi Ivelj avait cadré sa reprise.

Les autres occasions recensées? Smilla Vallotto aurait dû cadrer son coup de tête («Je suis mauvaise de la tête, je vais aller m'entraîner», a-t-elle promis) et Noëlle Maritz aurait dû convertir l'une de ses deux immenses occasions. Mais Iman Beney aura aussi des regrets, elle qui a effectué une excellente entrée en jeu, dès la 60e, mais n'a pas su marquer le but qui aurait récompensé sa belle prestation. Par deux fois, la Valaisanne d'origine nord-vaudoise a fait trembler le stade du Viking, mais tant à la 62e qu'à la 71e, elle n'a pas réussi à marquer.

Sydney Schertenleib a fait un excellent match ce mardi à Stavanger.
Photo: TOTO MARTI

Les Norvégiennes ont donc remporté un succès heureux, elles qui ont ouvert le score par Elisabeth Terland alors que la Suisse dominait (74e, 1-0) et ont marqué le but de la victoire à la 87e grâce à Caroline Graham Hansen contre le cours du jeu. «Elles ont des joueuses de classe mondiale, elles l'ont montré. Mais on a rivalisé et même mieux», constatait avec plaisir Lia Wälti, très solide dans le coeur du jeu. La joueuse d'Arsenal a dirigé le milieu de terrain de la Nati avec son autorité habituelle et si un secteur du jeu a donné satisfaction tant vendredi face à l'Islande (0-0) que ce mardi, c'est bien celui-ci.

«On a fait un pas en avant»

«Je ne sais pas si je suis heureuse ou triste après ce match», assurait quant à elle Pia Sundhage. «Oui, d'un coté, c'est encourageant. On a été meilleures que contre l'Islande, on a fait un pas en avant. Mais de l'autre, nous avons perdu, alors qu'on veut absolument marquer des points dans cette Ligue des Nations», expliquait la sélectionneure, à l'heure de l'analyse, alors qu'elle essayait déjà de prendre un peu de recul. «Peut-être que dans quelques heures, on se dira qu'on a fait de bonnes choses et que c'était un match intéressant. Mais pour l'heure, je suis assez déçue», glissait la Suédoise.

Un mois de repos avant d'accueillir la France

Exigeante, Pia Sundhage? Sans doute. «Parfois, je dois me rappeler qu'il y a un ranking mondial et que nos adversaires sont bien classées. On peut être fières de ce qu'on a montré. Je me le dirai peut-être plus tard...», confiait-elle dans une étonnante introspection en direct. La Suisse a désormais un mois de pause avant la réception de la France, leader du groupe, le 4 avril à Saint-Gall. Quatre jours plus tard, un déplacement en Islande attend les Suissesses, qui auront sans doute récupéré Naomi Luyet d'ici-là.

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