Initative du Lausanne-Sport
Devant des élèves, Thaïs Hurni a promu le foot féminin

Joueuse de Young Boys et consultante pour la RTS et Blick, la Nord-Vaudoise Thaïs Hurni était présente ce mercredi à la Tuilière. Elle a mis en lumière le football féminin et l'Euro à venir devant des dizaines d'élèves âgés de 12 à 16 ans.
Publié: 10.04.2025 à 15:25 heures
Thaïs Hurni a pris la parole avant l'entraînement du Lausanne-Sport.
Photo: FC Lausanne-Sport
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Matthias DavetJournaliste Blick

Yverdonnoise et ancienne joueuse de Servette, l'actuelle milieu de terrain de Young Boys Thaïs Hurni était présente ce mercredi… à la Tuilière. Car la footballeuse de 26 ans est également ambassadrice pour les filles des LS Academy Camps – qui vont, pour la première fois cette année, accueillir une partie exclusivement féminine. Tiraillée entre toutes ces villes, Thaïs Hurni se rend compte de «la chance d'avoir un club qui est très ouvert d'esprit et compréhensif. C'est chouette de pouvoir promouvoir le foot féminin en dehors du territoire bernois et sous d'autres couleurs.»

Posée dans une salle de l'enceinte lausannoise, la joueuse de 26 ans vient de terminer son atelier sur le développement du football féminin et de l'Euro 2025, réalisé dans le cadre de la journée portes ouvertes du LS à 2500 écoliers du canton de Vaud. «C'était très cool, souligne Thaïs Hurni. De faire cela maintenant, c'est super intelligent. Et il y a eu des questions très pertinentes.»

Des améliorations au niveau de l'infrastructure

Même si l'Euro de cet été ne pourra pas avoir lieu à la Tuilière – Fête fédérale de gymnastique oblige –, le Lausanne-Sport met tout en œuvre pour promouvoir le football féminin. «À ces jeunes, on peut mettre l'idée en tête que le pendant féminin du sport existe et que ça prend de l'ampleur, souligne Thaïs Hurni, qui couvrira l'Euro avec l'équipe de Blick. Certes, on est un petit peu à la traîne en Suisse mais on doit saisir cette chance et mettre cela en avant.» Parler devant des dizaines d'élèves est un bon moyen de le faire.

Car le but est également que cet Euro sous nos latitudes ne soit pas un feu de paille pour le football féminin. «Il y a clairement eu de l'amélioration, admet la Nord-Vaudoise. Si je prends l'exemple du Wankdorf de YB, nous avons maintenant de beaux vestiaires qui ont été rénovés. Après l'Euro, il va falloir continuer dans ce sens.»

Une ouverture d'esprit

Si amélioration des infrastructures il y a, c'est également le cas pour les mentalités. Thaïs Hurni en a eu la preuve ce mercredi à la Tuilière. «Quand j'étais petite, c'était presque 1000 fois pire, se souvient l'Yverdonnoise. À chaque fois que je disais que je faisais du foot, les garçons voulaient me tester. Là, je les ai trouvés vraiment ouverts d'esprit, à poser de bonnes questions.»

Même s'il y a eu «quelques petits commentaires de certains qui se voulaient drôles», Thaïs Hurni n'a pas trouvé cela méchant. «Ils étaient plutôt intéressés à comprendre.» Ce qui l'a par contre surprise, c'est que, malgré un bon 40% de filles à son atelier, celles-ci se sont un peu effacées. «On les sentait très timides, recroquevillées sur leurs chaises», explique Thaïs Hurni. Les questions de leur part ont donc été rares.

Mais dans l'ensemble, la milieu de YB a apprécié sa venue à Lausanne. Endroit qu'elle a dû quitter en courant après notre interview. Même ouvert d'esprit, le club bernois ne voulait pas que sa joueuse soit en retard à l'entraînement.

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