Les dirigeants du Paris Saint-Germain, Michel Denisot en tête, sont furieux en ce début d’année 1997. L’un de leurs plus sûrs talents, Nicolas Anelka, s’apprête à les quitter. Le jeune attaquant, formé au club, n’a que 17 ans, mais ses débuts au PSG ont déjà été très remarqués. Il entre, il marque, il va vite: le club parisien lui propose un contrat de six ans. Mais l’attaquant refuse de signer.
Alors qu’il touche 875 euros par mois, en monnaie de l’époque, Arsenal lui propose d’en gagner… 115’000 pour le même temps de travail! Le calcul est vite fait et Nicolas Anelka décide de signer à Londres. Tout est fait dans les règles puisqu’étant libre au 30 juin, il s’engage dès le 1er juillet avec Arsenal. Le club anglais, entraîné par Arsène Wenger, ne fait qu’appliquer la fameuse «Loi Bosman», toute fraîche, et la colère du club français n’y change rien.
Comme l’explique L’Equipe ce lundi, dans le cadre de plusieurs articles présentant le choc entre Arsenal et le PSG ce mardi en Champions League, Michel Denisot et le PSG réfléchissent alors à «parquer» leur attaquant six mois au Servette FC en guise de punition! Jusqu'à la fin de son contrat parisien, donc. Un peu comme un jeune que l’on enverrait faire des photocopies jusqu’à la fin de son stage dans l’entreprise… Le SFC et le PSG sont en effet en bons termes, notamment par le biais de Canal+, et l’attaquant Cyrille Pouget vient d’effectuer le chemin inverse, de Genève à Paris.
Alors, Nicolas Anelka six mois en grenat? La menace ne sera finalement pas mise à exécution et l’attaquant rejoindra même Arsenal tout de suite contre une indemnité à peine supérieure au million d'euros. Le reste de l’histoire est connu: il devient une star mondiale, signe au Real Madrid, puis ensuire retourne au Paris Saint-Germain. L’histoire était en marche et elle n’est pas passée par les Charmilles.