Elles brillent en Europe
L'équipe de Suisse boude les Servettiennes

La Nati féminine lance sa campagne de qualification pour la Coupe du monde 2023, ce vendredi à Thoune contre la Lituanie (19h). Il n'y a que deux joueuses de l'équipe genevoise - championne de Suisse et qualifiée en Ligue des champions - dans l'effectif.
Publié: 16.09.2021 à 14:21 heures
|
Dernière mise à jour: 17.09.2021 à 01:04 heures
10 - Ugo Curty - Journaliste Blick.jpeg
Ugo CurtyJournaliste Blick

La Nati féminine lance, ce vendredi à Thoune contre la Lituanie (19h), sa mission pour la Coupe du monde 2023. La liste des joueuses retenues par le sélectionneur Nils Nielsen compte 28 noms. Il faut s’armer de patience pour trouver des joueuses de Servette Chênois dans ce cadre national élargi. Et pour cause, elles ne sont que deux: l’arrière Thaïs Hurni (23 ans, 4 sélections) et la milieu Sandy Maendly (33 ans, 77 sélections). Une anomalie pour le meilleur club du pays, sacré champion suisse pour la première fois de son histoire. Les Genevoises disputeront même cet automne les phases de poule de la prestigieuse Ligue des champions contre Chelsea ou la Juve.

Contenu tiers
Pour afficher les contenus de prestataires tiers (Twitter, Instagram), vous devez autoriser tous les cookies et le partage de données avec ces prestataires externes.

«Ce n’est pas parce que Servette Chênois est champion que je dois sélectionner onze de leurs joueuses, se justifie le sélectionneur national. D’ailleurs, j’aurais de la peine à les trouver.» Le Danois – en poste depuis janvier 2019 – rappelle «la longue tradition de joueuses étrangères, notamment françaises, à Genève». Une situation qui représente un problème pour Nils Nielsen? «Absolument pas. L’arrivée de ces talents en Suisse est une excellente chose pour le championnat et l’amélioration du niveau en Suisse. Zurich, par exemple, a simplement une autre philosophie avec de nombreuses joueuses nationales en première équipe.» Elles sont cinq représentantes du FCZ à être appelées sous les drapeaux cette semaine.

Caroline Abbé est de retour

Cet été, le club du bout du lac a «perdu» deux internationales avec les départs de Gaëlle Thalmann en Espagne et d’Amira Arfaoui en Allemagne. Dans l'équipe genevoise actuelle, la latérale Nathalia Spälti (1 sélection) a été ignorée, alors que Laura Felber (20 ans, défense centrale) aurait pu rêver d'une première convocation après son bon début de saison.

La Genevoise Caroline Abbé n’est pas choquée par la faible présence grenat chez les rouges. Et pourtant, c’est la joueuse la plus capée de l’histoire de la Nati (127 sélections). «De manière générale, il y a un peu de Romandes en équipe de Suisse, souligne celle qui a pris sa retraite cet été sous les couleurs de Servette Chênois. C’était déjà le cas lorsque j’y jouais. Le réservoir est plus grand en Suisse allemande.»

L’ancienne capitaine suisse a retrouvé l’équipe nationale cette semaine, dans un rôle de «team manager». «C’est une mission intérimaire mais cela me plaît, reconnaît-elle. C’est la voie que je veux suivre pour mon avenir professionnel.» Grâce à Caroline Abbé, Genève compte une représentante de plus, même si (a priori) elle n’entrera pas sur le terrain.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la