Le joueur de Stade Lausanne-Ouchy Elia Alessandrini a tragiquement disparu alors qu'il était en vacances. Image troublante, sa mère Patrizia semble sereine alors qu'elle évoque les pires heures de sa vie. «C'était le meilleur fils que l'on puisse imaginer», affirme la femme de 52 ans. Elia s'est toujours occupé d'elle avec amour. «C'était un homme au grand cœur, qui n'était jamais de mauvaise humeur et qui souriait toujours. C'était un rayon de soleil.»
Elia Alessandrini a grandi à Moosseedorf, près de Berne. Il avait un frère, Elpidio, de cinq ans son aîné. La cordialité italienne a été transmise aux enfants dès le berceau, le grand-père étant arrivé en Suisse depuis les Abruzzes. La maman d'Elia a donc grandi dans le canton de Berne et possède, comme ses deux fils, les deux nationalités. Ils ont en outre trois demi-sœurs à Fribourg.
Le joueur avait conservé sa chambre d'enfant dans son village natal, même lorsque le football l'avait conduit au Tessin (à Chiasso), en Suisse centrale (à Kriens) et en Suisse romande (Stade Lausanne-Ouchy). «Même s'il n'avait que deux ou trois heures de libre, il passait toujours nous voir brièvement», raconte Patrizia.
Il avait trouvé «le grand amour»
Il y a un peu plus de deux semaines, Elia avait dit au revoir à sa famille pour la dernière fois. Avec son amie, il prévoyait des vacances de rêve à Oman. Ils étaient en couple depuis six mois. Comme lui, sa petite amie, de deux ans son aînée, étudie le droit. «Elle était son grand amour», affirme sa maman. Selon elle, il n'est pas toujours facile d'être en couple avec un footballeur. «Mais entre eux deux, ça collait.»
Un bonheur intense brutalement interrompu. Lors de son dernier jour de vacances, Elia est arraché à la vie lors d'une baignade. «Bien trop jeune», déplore sa mère, avec un calme déconcertant.