Devant leur public, les Mancuniens se sont imposés 4-3 pour aborder le match retour mercredi prochain à Madrid avec le vent dans le dos. Mais ils savent que rien n'est acquis face à un adversaire qui possède à la fois une étonnante capacité de résilience et un joueur hors du commun en la personne de Karim Benzema.
Auteur d'un doublé pour ses 13e et 14e buts de la saison en Ligue des Champions, le Français a pratiquement évité à lui tout seul le naufrage de son équipe. Il a d'abord permis au Real de revenir à 2-1 à la 33e minute alors que le troisième but de City devait tomber comme un fruit mûr tant sa domination était écrasante.
A la 82e, Karim Benzema scellait, pour son 600e match sous les couleurs madrilènes, le score de ce match inoubliable en osant la Panenka sur un penalty alors que la pression sur ses épaules était immense. Avec un seul but de retard et l'appui de son public, le Real est loin d'avoir abdiqué dans cette demi-finale. On a le sentiment que cette équipe, qui a éliminé le Paris Saint-Germain et Chelsea aux tours précédents, est habitée par une foi inépuisable.
Pep Guardiola se demandera longtemps comment son équipe ne s'est imposée que sur la marge la plus étroite le soir où elle a délivré un récital extraordinaire. Elle a inscrit quatre buts superbes par Kevin De Bruyne (2e), par Gabriel Jesus (11e), par Phil Foden (53e) et par Bernardo Silva (74e). Elle n'a cessé de tourmenter une défense madrilène souvent dépassée.
Etincelant sur l'ouverture du score de De Bruyne, Riyad Mahrez a cependant été le héros malheureux de cette rencontre. L'Algérien a, en effet, galvaudé une occasion en or pour le 3-0 qui aurait sans doute envoyé le Real au tapis pour le compte, avant de trouver le poteau juste après le repos.
A Santiago Bernabeu, Riyad Mahrez trouvera les espaces pour exprimer peut-être encore mieux son talent. Mais comme ses coéquipiers, il sait que le Real possède l'arme absolue avec Karim Benzema.
(ATS)