Breel Embolo n’a pas besoin de beaucoup de temps pour se mettre dans le bain de la Ligue 1 avec Monaco. Après dix bonnes secondes samedi, il lance Sofiane Diop, qui se présente une première fois seul devant la cage strasbourgeoise, d’une super passe. Ce ne sera pas la dernière fois lors de ce match d’ouverture à l’extérieur.
Les bonnes courses d’Embolo
Le Bâlois s’est donné à fond. D’abord placé derrière la tornade Diop, puis, au fur et à mesure que le match avance, en tant qu’attaquant de pointe. «Nous avons utilisé les deux variantes pour créer des espaces derrière la défense de Strasbourg. Nous nous sommes retrouvés cinq ou six fois seuls devant le gardien. Grâce aux bonnes courses de Breel», souligne l’entraîneur belge de Monaco, Philippe Clement, à Blick.
L’attaquant de la Nati n’a certes pas marqué, mais il a tout de même pesé au cœur de la puissante attaque monégasque. Le journal «L’Équipe» lui a attribué la note de 6 sur 10, dans la moyenne de ses coéquipiers (6,1). L’ASM aura fort à faire le week-end prochain en recevant le Paris Saint-Germain dans la Principauté. Offensivement, le club du Rocher a l’étoffe pour bousculer les stars de la capitale, qui ont atomisé Clermont samedi (0-5).
Embolo convient bien à Monaco
Mais pourra-t-il tenir le coup défensivement? Dans un stade de la Meinau plein à craquer, Strasbourg, sixième l’an dernier, est parvenu à égaliser samedi dans les arrêts de jeu. La faute aussi à des Monégasques qui ont offert d’innombrables occasions. Ce goal a rendu Breel Embolo fou de rage. Une colère rapidement apaisée par l’arbitrage vidéo qui a repéré une position de hors-jeu. Ce 2-2 a été annulé, pour la plus grande joie du joueur suisse.
Monaco a encore tremblé jusqu’au bout et n’a obtenu les trois points que grâce à son solide gardien allemand Alexander Nübel. L’AS Monaco a réussi sa reprise. L’entraîneur Philippe Clément espère faire mieux que la troisième place obtenue lors du dernier exercice: «Nous pouvons faire une grande saison». Et l’un des piliers de son équipe devrait justement être Breel Embolo, la nouvelle recrue venue pour douze millions de Mönchengladbach. «Il a beaucoup de percussion vers l’avant et peut aussi garder le ballon. Cela correspond à notre style de jeu», se félicite son coach.
Mais Embolo n’aime pas parler…
Selon le Belge, Breel, prénom prononcé à l’anglaise «Bril» à Strasbourg samedi, Embolo sera aussi important en dehors du terrain. «Il a vraiment vite trouvé ses marques dans le vestiaire. Il parle avec tout le monde, dans toutes les langues. C’est important.»
Au coup de sifflet final, Breel Embolo s’est signé trois fois. Puis il s’en est allé, furieux, en donnant des coups de pied imaginaires à tout ce qui se trouvait sur son chemin. Que s’est-il passé? Impossible de le savoir. «Pas d’interview!», balaie l’attaquant avant de disparaître. Eh bien, l’important, c’est qu’il parle dans les vestiaires.