De la cohésion, peu de jeu
La Nati débute l'année par un nul contrasté à Belfast

Murat Yakin était curieux de voir comment allaient se comporter plusieurs nouveaux joueurs lors de ce premier rendez-vous de l'année 2025. Il a été servi avec ce match nul à Belfast (1-1).
Publié: 21.03.2025 à 22:40 heures
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Dernière mise à jour: 00:00 heures
Dan Ndoye a eu de la peine à se montrer dangereux ce vendredi à Belfast.
Photo: Getty Images
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

L'équipe de Suisse, privée de ses deux leaders Granit Xhaka et Manuel Akanji, avait un objectif majeur en se rendant ce vendredi à Belfast pour y défier l'Irlande du Nord: voir ce que ses joueurs les moins capés ont dans les pieds et savoir sur qui elle pourra compter en septembre lorsqu'il faudra aller jouer sa qualification pour la Coupe du monde 2026 face à la Slovénie, au Kosovo et à la Suède. La priorité n'était ni le résultat, ni la manière, mais bien de voir qui était capable de saisir sa chance.

Ainsi, le score final de ce vendredi, 1-1, est vraiment anecdotique, pour autant que le résultat d'un match international, même amical, puisse l'être, mais la prestation de plusieurs joueurs a été scrutée de près et a apporté de véritables enseignements.

Vincent Sierro marque des points

A ce titre, l'un des grands gagnants du soir a sans doute été Vincent Sierro, seul buteur suisse ce vendredi et impeccable dans l'organisation du jeu à mi-terrain où son association avec Denis Zakaria a fait merveille. Ses transversales soyeuses ont régalé ses partenaires et sa personnalité à mi-terrain lui a permis de marquer des points précieux pour l'avenir.

Un trio d'attaque bien trop timide

La Suisse a souvent eu le ballon ce vendredi, mais n'a pas su véritablement qu'en faire, à part en de trop peu nombreuses occasions. La timidité de son trio d'attaque n'a pas aidé et le manque de tranchant de Breel Embolo, Dan Ndoye et Ruben Vargas a paru un peu inquiétant, tant ces trois hommes ont du temps de jeu en club et auraient dû théoriquement être bien en jambes. Cela n'a pas été le cas et, si l'équipe de Suisse s'est créé au final aussi peu d'occasions de marquer, et donc de remporter cette rencontre, c'est en grande partie dû à son manque de percussion.

Ainsi, il est au final peu étonnant qu'elle ait trouvé la faille uniquement sur un coup de pied arrêté, fort bien botté en la circonstance par Ricardo Rodriguez. Le latéral gauche a traversé tout le terrain en diagonale pour s'en aller frapper ce corner, qu'il a parfaitement déposé sur la tête de Vincent Sierro. Le milieu de terrain valaisan du Toulouse FC a bien joué le coup et, pour sa onzième sélection, s'est offert son tout premier but, qui restera donc dans sa mémoire (29e, 1-1).

Stefan Gartenmann en difficulté en début de match, mieux par la suite

Cette réussite, bienvenue, faisait écho à l'ouverture du score nord-irlandaise, sur laquelle Stefan Gartenmann n'a pas fait bonne figure. Le défenseur central, qui vivait sa première sélection et donc sa première titularisation, a bien mal négocié un long ballon au quart d'heure et s'en est sorti en commettant une faute qu'il aurait dû éviter. Sur le coup-franc, Isaac Price, jeune et talentueux milieu offensif de West Bromwich Albion, pouvait tromper Gregor Kobel d'une frappe magnifique (16e, 1-0), faisant rugir de bonheur Windsor Park. Le public nord-irlandais, formidable du début à la fin, mérite d'ailleurs une mention. Le stade était plein à ras bord (près de 18'000 spectatrices et spectateurs, dont de très nombreuses familles) et l'ambiance vraiment très bonne par rapport à ce que l'on aurait pu attendre d'un match amical. La Green and White Army a poussé les siens à la victoire et les 30 supporters suisses, parqués derrière le poteau de corner, ont sans aucun doute tout autant apprécié le spectacle des tribunes que celui présenté sur le terrain. Voire même un peu plus...

Il n'en reste pas moins que la Nati a eu le ballon la plupart du temps, on l'a dit, mais a manqué de créativité offensivement. Les Suisses se sont au moins montrés solides défensivement après l'ouverture du score, même si l'Irlande du Nord s'est créé encore plusieurs belles possibilités d'inquiéter Gregor Kobel.

Alvyn Sanches et Lucas Blondel ont aussi effectué leurs débuts

La dernière demi-heure a permis à Murat Yakin de faire entrer plusieurs joueurs, en deux temps. Andi Zeqiri, Joël Monteiro et Fabian Rieder ont fait leur apparition à l'heure de jeu, tandis qu'Alvyn Sanches et Lucas Blondel ont pu entrer ensemble sur le terrain à la 67e pour fêter leur première sélection. Quatre joueurs ont donc effectué leurs débuts avec la Nati ce vendredi soir: les deux derniers cités, plus les deux titulaires Stefan Gartenmann et Isaac Schmidt. Le plus convaincant de ce quatuor a sans nul doute été le latéral de Leeds, très intéressant tant défensivement qu'offensivement. Il a sans doute gagné le droit d'être revu, au moins en partie, mardi à Saint-Gall, un stade qu'il connaît très bien, face au Luxembourg.

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