Murat Yakin, Stephan Lichtsteiner, Davide Callà et Diego Benaglio – voilà à quoi aurait dû ressembler le nouveau staff de l'équipe nationale suisse à partir de mars. Un quatuor polyglotte, fort d’une grande expérience internationale et proche des joueurs. Avec Lichtsteiner et Callà en co-entraîneurs, et Benaglio dans un rôle hybride de team manager, chargé aussi de la représentation à l'extérieur, la Nati aurait pu s’appuyer sur un staff taillé sur mesure. Presque une équipe de rêve sur la ligne de touche.
En théorie, tout cela semblait très prometteur au début de l'année. Mais dans la mise en œuvre, le casting des co-entraîneurs a du plomb dans l'aile, comme l'a appris Blick. Le problème: il est question d'offres de six mois seulement - donc jusqu'au début des qualifications pour la Coupe du monde - et d'une indemnisation de quelques centaines de francs par jour de présence en équipe nationale, que le directeur de l'ASF Pierluigi Tami a présentées.
Stephan Lichtsteiner se désiste
Il est clair qu'il est difficile d'utiliser de tels arguments pour pouvoir par exemple détacher un co-entraîneur comme Davide Callà, lequel se trouve en pleine course au titre au FC Bâle. Malgré tout, son cas est toujours en discussion, mais un double mandat n'entre pas en ligne de compte pour le FC Bâle. L'ASF devrait donc réfléchir à une meilleure offre et surtout à une offre à plus long terme. Sinon, la probabilité d'un engagement en équipe nationale est très réduite, du moins dans la perspective actuelle.
Mardi matin, Stephan Lichtsteiner - le candidat souhaité par le capitaine Granit Xhaka pour succéder à Giorgio Contini - a décliné l'offre. L'international suisse aux 108 sélections avait auparavant envoyé des signaux clairs, indiquant qu'il se voyait bien occuper le poste d'entraîneur adjoint de la Nati avec une grande motivation. En poste à Wettswil-Bonstetten (1re ligue), l'ex-capitaine de la Nati, est plus facile à déloger que Davide Callà, par exemple. Malgré tout, l'affaire ne s'est pas conclue.
Enfin, le contrat de Diego Benaglio n'est pas non plus signé. Outre la situation contractuelle, il n'est pas clair quel profil et quelles compétences l'ancien gardien de la Nati peut et doit assumer au sein de l'ASF.
L'ASF dément: «Nous sommes sur la bonne voie»
Au sein de l'Association suisse de football, l’inquiétude grandit: Murat Yakin pourrait bien aborder les matches amicaux de mars contre l’Irlande du Nord et le Luxembourg sans entraîneur adjoint. Pourtant, Pierluigi Tami avait assuré sur la chaîne tessinoise RSI qu’un co-entraîneur serait nommé d’ici fin janvier. Chargé de trouver un successeur à Giorgio Contini, le directeur de la Nati se retrouve désormais sous pression. En coulisses, l’incompréhension monte face à ses nombreuses absences pour vacances ces dernières semaines, mais qui n’expliqueraient toutefois pas à elles seules la lenteur des négociations.
Interrogée directement sur les rumeurs concernant la lenteur du casting des entraîneurs adjoints, l'ASF se montre toutefois optimiste. La recherche est en cours et l'ASF espère pouvoir communiquer une solution dans les deux prochaines semaines.