Il semble loin ce temps où les supporters de Servette rêvaient d'un premier titre en Super League depuis 25 ans. Si le 17 mars dernier, les Grenat étaient à égalité de points avec le leader Young Boys, ils pointent désormais au troisième rang, à deux unités de Lugano et à huit des Bernois. Car depuis un mois, les Genevois ont un bilan famélique: cinq matches, une seule victoire.
Celle-ci est heureusement intervenue le week-end passé, face à Grasshopper, et a mis fin au début d'incendie dans la maison grenat. «Les quatre défaites de rang étaient dures pour nous, avoue René Weiler. Mais cette victoire a changé les choses. C'était une situation difficile pour les joueurs et ça montre que tout est encore fragile.» Toutefois, le coach de Servette prévient: «Ça ne veut pas dire que je n'ai pas d'ambition.»
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Le capitaine genevois, Jérémy Frick, voit plutôt une équipe d'expérience dans son groupe. «On peut facilement se dire ce qu'on pense», explique le portier qui préfère, concernant un éventuel manque de confiance dans la maison genevoise, retourner la question: «Et Winterthour, qui a perdu le week-end dernier? Je ne sais pas.»
Le dernier rempart de Servette ajoute que, depuis le début de la saison, «on ne fait pas si mal les choses». Et la période plus compliquée du mois d'avril, Jérémy Frick ne compte pas l'éradiquer totalement de sa mémoire. «L'histoire a été faite comme ça, martèle-t-il. On prend ce qui était bien, et on efface ce qui était moins bien.»
La bête noire en face
Winterthour cette saison, c'est la bête noire des Grenat. Jamais la troupe genevoise n'a battu les Zurichois cette saison. «Il y a ce match dans le match», précise Jérémy Frick. Tandis que son entraîneur, originaire de la ville adverse, ne fait pas dans les émotions. «Je veux tout le temps gagner contre Winterthour, appuie-t-il. Je vois des joueurs qui ne célèbrent pas contre leur club formateur, mais je ne suis pas comme ça.» Il sait que cette saison, cela a été plus compliqué pour son équipe face à celle de la Schützenwiese. «Mais c'est le moment de le changer», promet le coach.
En cas de victoire, Servette ne serait qu'à un succès de soulever un trophée. Évidemment, le groupe n'en parle pas encore. «C'est un match de foot avant tout, et il faut l'aborder comme tel, à savoir à 100% mentalement et physiquement, précise Jérémy Frick. On sait ce que c'est de jouer une demi-finale de Coupe, vu qu'on l'a fait deux fois.» En effet, le SFC était déjà à ce stade l'année dernière, tout comme en 2021.
Avec son club de cœur, le gardien aimerait forcément pouvoir soulever le trophée le 2 juin prochain. «C'est le rêve ultime, lâche Jérémy Frick. J'espère pouvoir marquer le club en soulevant une coupe. C'est mon objectif depuis que je suis petit.» Mais avant d'y penser, il y a d'abord une demi-finale face à Winterthour, dans un stade de la Schützenwiese plein à craquer et qui aura pour objectif d'amener son club vers une première finale depuis 1975.