Alessandro Dudic sous pression
«Les arbitres ne sont pas du gibier!»

Le penalty très controversé sifflé lors de la demi-finale de la Coupe entre YB et Bienne continue de faire couler beaucoup d'encre. Le patron des arbitres de l'ASF, Daniel Wermelinger, révèle qu'Alessandro Dudic a eu très peur en quittant le stade.
Publié: 28.04.2025 à 07:07 heures
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Dernière mise à jour: 28.04.2025 à 12:59 heures
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Daniel Wermelinger est inquiet.
Photo: freshfocus
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Carlo Emanuele Frezza

Le penalty sifflé en faveur de Bienne lors de la demi-finale de la Coupe continue d'échauffer les esprits en ce début de semaine à travers toute la Suisse du football. Et c'est compréhensible: pour beaucoup, il reste difficile de comprendre pourquoi l'arbitre Alessandro Dudic a pris cette décision en faveur du FC Bienne.

Le patron des arbitres de l'ASF, Daniel Wermelinger, est lui aussi en colère. Ce n’est pas en premier lieu le penalty sifflé par Alessandro Dudic qui l’inquiète, mais plutôt la manière dont l’arbitre a été traité après le match. «Un chef ne peut pas se sentir bien quand, à 2h30 du matin, il est encore en contact avec ses collaborateurs et qu'Alessandro Dudic me confie qu’il a eu peur pour la première fois en vingt ans en quittant le stade», a déclaré Dani Wermelinger à la SRF.

Le chef des arbitres n’entre pas dans les détails sur ce qui s’est passé, mais il est catégorique: il n’acceptera plus de tels comportements de la part de certains supporters.

«Cela fait mal. Hier, une limite a été franchie. Les arbitres ne sont pas du gibier. Cela ne peut pas continuer ainsi», insiste Dani Wermelinger. Avec Alessandro Dudic, il a rédigé un rapport détaillé des incidents, qui sera transmis à l'Association suisse de football (ASF) pour décider des suites à donner.

Alessandro Dudic aurait dû laisser jouer

«C'est vraiment consternant», déplore encore Dani Wermelinger. Le patron des arbitres comprend parfaitement ceux qui ne partagent pas l'analyse d'Alessandro Dudic sur cette action. D’autant plus que la commission des arbitres, après analyse, a estimé que le contact entre le gardien d’YB, David von Ballmoos, et le joueur biennois était insuffisant pour justifier un penalty. «Nous aurions préféré qu’on laisse jouer sur cette phase», explique-t-il.

Mais y a-t-il eu contact ou non? Pour Dani Wermelinger, c'est clair: oui. «La VAR a examiné la scène et n’a pas trouvé d’images prouvant clairement qu’il n’y avait pas eu de contact. Conformément aux directives — n'intervenir qu'en cas d'erreur manifeste —, elle a donc décidé de ne pas intervenir.»

Après la rencontre, Alessandro Dudic s'est montré encore plus affirmatif dans son analyse: «J'ai perçu un contact et je l'ai même entendu», a-t-il déclaré au micro de la SRF.

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