Contrairement à l’équipe d’Allemagne, l’équipe de Suisse ne prévoit pas d’action de protestation pour ses débuts à la Coupe du monde. La Nati entre en lice ce jeudi matin contre le Cameroun (11h, heure suisse). La veille, Manuel Neuer et ses coéquipiers s’étaient couvert la bouche pour critiquer l’interdiction par la FIFA du brassard «One Love».
«Je ne pense pas que nous devions faire quelque chose en tant qu’équipe de Suisse, a déclaré le capitaine Granit Xhaka. Nous acceptons ce qui a été décidé – that’s it! Nous nous concentrons sur le football.» Et d’ajouter: «Nous ne sommes pas là pour donner des leçons à qui que ce soit.»
Granit Xhaka aurait aimé arborer le message «One Love», affirme Adrian Arnold, directeur de la communication de l’Association suisse de football (ASF), qui répond à la première question à ce sujet lors de la conférence de presse. «Nous sommes tristes de ne pas pouvoir porter le brassard. Mais nous devons aussi protéger les joueurs et Granit Xhaka.»
Lundi, la FIFA a interdit le brassard et a menacé de sanctions sportives, laissant planer le doute sur leur forme concrète. Il a été question d’un carton jaune et, dans un cas extrême, d’une expulsion du capitaine. Selon le règlement international, il est interdit de porter un équipement qui n’a pas été préalablement autorisé. Les fédérations, y compris l’ASF, se sont inclinées.
«S’engager pour l’ouverture, la solidarité et la tolérance»
Selon Adrian Arnold, le fait que la Nati renonce à d’autres actions ne signifie pas pour autant que les valeurs défendues par l’Association suisse de football ont changé. «Nous nous engageons pour l’ouverture, la solidarité et la tolérance.» L’ASF est co-fondatrice du «groupe de travail sur les droits de l’homme» depuis 2020. Le sujet sera rediscuté lors d’une prochaine réunion.
Contre le Cameroun, Granit Xhaka conduira la Suisse sur le terrain avec un brassard de capitaine officiel de la FIFA. «No to racism» au lieu de «One Love», pourra-t-on lire sur celui-ci.