«Vous portez sur vos épaules les espoirs et les rêves de votre nation et ses habitants […]. Donc s’il vous plaît, concentrons-nous maintenant sur le football», exhortent Gianni Infantino et Fatma Samoura, respectivement président et secrétaire générale de l’instance, dans un courrier révélé par Sky News et confirmé à l’AFP par la FIFA.
Inhabituelle par son ton, cette lettre fait allusion, sans les nommer, aux prises de position de plusieurs sélections sur le respect des droits des travailleurs et des personnes LGBT + par le petit émirat, également critiqué pour le coût environnemental du tournoi.
Ne pas mélanger football et bataille politique
«Nous savons que le football n’existe pas dans le vide, et nous sommes tout aussi conscients des nombreux défis et difficultés à caractère politique dans le monde», concèdent les deux dirigeants. «Mais s’il vous plaît, ne laissez pas le football être entrainé dans chaque bataille idéologique ou politique».
Concrètement, la FIFA ne dit pas si elle approuve ou désapprouve le port annoncé par plusieurs capitaines de sélections européennes – dont l’Angleterre, la France et l’Allemagne –, de brassards aux couleurs de l’arc-en-ciel, avec le message «One Love», dans un pays qui pénalise les relations homosexuelles.
Elle ne répond pas non plus à la vidéo diffusée la semaine dernière par seize membres de l’équipe australienne, qui critiquent le non-respect des droits humains et expliquent avoir «écouté des organisations telles qu’Amnesty International» et, «plus important, des travailleurs étrangers au Qatar».
Mais, en termes très généraux, Gianni Infantino et Fatma Samoura disent «essayer de respecter toutes les opinions et croyances, sans pour autant donner des leçons de morale au reste du monde», appelant au respect de la «diversité».
«Aucun peuple, aucune culture ou nation n’est 'meilleur' qu’un autre. Ce principe est la pierre angulaire du respect mutuel et de la non-discrimination. Et c’est aussi l’une des valeurs fondamentales du football», martèlent-ils.
(ATS)