La fille de Yann Sommer, Mila (3 ans), et son épouse Alina sont assises juste derrière le banc des joueurs lorsque la Nati entre dans le stade Al Janoub peu avant 13h, heure locale. Les parents du portier suisse sont également présents dans les tribunes. Lorsque les équipes prennent place pour les hymnes, Yann Sommer leur fait un petit signe. Sa deuxième fille, Nayla, née l'été dernier pendant l'Euro et quelques heures après le 0-3 contre l'Italie, est restée à la maison avec ses grands-parents maternels.
Le soutien de sa famille a donné des ailes à Yann Sommer. Dès le début de la rencontre, il est totalement dans son match. A la 10e minute, il pare des poings le tir puissant de Mbeumo. Juste après, il fait preuve d'un bon réflexe lorsque Choupo-Moting se présente seul devant lui (même si le but n'aura pas été accordé). Et lorsqu'il se retrouve sous pression après une passe en retrait d'Elvedi, il reste zen et passe nonchalamment le ballon par-dessus l'attaquant camerounais qui faisait le pressing.
Une performance souveraine
Par la suite, le numéro 1 de la Nati ne fait pas non plus de faux pas. Yann Sommer arrête tout ce qui arrive en direction de sa cage. Il est aussi à l'aise sur les centres que dans la construction du jeu. Il prouve à plusieurs reprises son talent. Le portier de Gladbach s'acquitte de toutes ses tâches sans aucun problème. Le fait qu'il n'effectue plus lui-même les remises en jeu vers la fin du match s'explique par des raisons tactiques et n'a rien à voir avec sa cheville.
Les légers doutes qui subsistaient après le test contre le Ghana (0-2) se sont envolés. Le gardien lui-même est soulagé après son 78e match international. Il révèle toutefois que c'est seulement lors du dernier entraînement qu'il n'a ressenti aucune douleur. Même pendant le match, sa cheville gauche ne s'est pas manifestée. «C'était une guérison de dernière minute», sourit-il.
«Je suis tiré d'affaire»
Yann Sommer a donc gagné son contre-la-montre après s'être tordu la cheville en Coupe d'Allemagne il y a un peu plus de cinq semaines: «Les dernières semaines ont été faites de hauts et de bas.» La blessure aux ligaments était plus grave qu'on aurait pu le penser au départ — et la guérison ne s'est pas déroulée sans heurts. «Il y a aussi eu des revers. Mais maintenant, je suis tiré d'affaire», s'exclame le principal concerné.
Contre le Cameroun, Sommer est presque redevenu lui-même. Une ou deux petites incertitudes, mais c'est tout. Le fait qu'il soit même élu joueur du match à la fin, bien qu'il n'ait plus grand-chose à faire après la pause, correspond au début (presque) parfait du numéro 1 et de la Nati dans le tournoi de la Coupe du monde.
Soutien également contre le Brésil
Mais Yann Sommer sait que tout n'est pas encore parfait: «C'était un premier match typique de Coupe du monde.» Tout n'a pas encore fonctionné à 100%. «Mais cela ne nous rend pas nerveux, nous pouvons maintenant nous préparer tranquillement pour le match contre le Brésil», relativise le gardien suisse.
Mais d'abord, Yann Sommer va savourer ce début de Mondial réussi en compagnie de ses proches. Ils seront également présents au stade lundi, lors du match contre la Seleção.