Suisse, Suède, Slovénie, Kosovo: il était difficile d'imaginer un groupe plus difficile pour la Suisse. Alors, la Nati verra-t-elle le Mexique, le Canada et les Etats-Unis? Réponse en novembre... ou plus tard.
Tim Guillemin, journaliste à Blick
Potentiellement, la réponse à cette question ne sera donnée qu’en 2025 puisque si la Suisse termine deuxième de son groupe, elle devra en passer par les barrages au printemps. Donc, pour que la réponse soit oui ou non, il faut que la Nati termine dans le premier cas en tête de son groupe et dans le deuxième, troisième ou quatrième. Alors, je vais prendre un risque, sincère et assumé: la Suisse va terminer en tête devant la Suède, la Slovénie et le Kosovo, dans cet ordre. J’y crois pour une raison toute simple: Murat Yakin et ses joueurs aiment ces rencontres où il n’y a pas le droit à l’erreur… et ce sera le cas vu que le moindre faux pas peut coûter cher dans un groupe à 4 où tout le monde peut battre tout le monde. Je vais même aller plus loin dans mon pronostic: une victoire et un nul contre la Suède, une victoire et un nul contre la Slovénie, une victoire et un nul contre le Kosovo. Oui, je prédis que la Suisse va sortir invaincue de son groupe de qualifications. Et je peux même vous donner un héros, un homme qui va sortir grandi de cet automne de tous les dangers: Gregor Kobel.
Raoul Savoy, entraîneur professionnel
L'Amérique, comme disait Joe Dassin, je veux l'avoir et je l'aurai! Le groupe n'est pas simple et les barrages éventuels ne le seront pas non plus. Ce ne sera simple ni contre la Slovénie, qui sort d'un bel Euro, ni dans le derby contre le Kosovo, mais je pense quand même que la première place se jouera entre la Suisse et la Suède. Un avantage pour la Nati, c'est que les qualifications ne commenceront qu'en septembre, elle aura le temps de s'y préparer, d'accueillir le nouvel adjoint. Et je pense que nos internationaux seront en jambes. On doit aller à cette Coupe du monde et on va y aller. On est trop habitués à ces phases finales, on ne peut pas s'arrêter là.
Bastien Feller, journaliste à Blick
Oui, elle y sera, malgré les doutes légitimes que l'équipe de Suisse a pu faire naitre après un automne plus que décevant, mais qui peut s'expliquer par plusieurs facteurs, et le groupe relevé dans lequel elle est tombée. Après tout, la Nati n'est jamais aussi forte que lorsque le niveau d'adversité l'est également. Et surtout, depuis que Murat Yakin est arrivé à la tête de l'équipe, celle-ci a toujours su répondre présente lors des moments importants, ceux qui te permettent de disputer les grands tournois ou de continuer l'aventure une fois sur place. Autre point positif: le début des qualifications qui n'aura lieu qu'en septembre. Dan Ndoye, Fabian Rieder ou encore Zeki Amdouni auront d'ici-là encore pris de la bouteille et de l'épaisseur. De son côté, Manuel Akanji, pour donner encore un exemple, en aura terminé avec sa terrible saison sous le maillot de Manchester City. Le nouvel adjoint aura aussi eu le temps de prendre ses marques lors des matches amicaux du printemps.