La claque reçue du Portugal en huitièmes de finale contre le Portugal résonne encore (6-1). Une élimination cinglante, la troisième consécutive à ce stade de la Coupe du monde.
Les joueurs de Suisse l’avaient répété encore et encore: ils étaient venus au Qatar pour «écrire l’histoire». Celle de la Nati dans ce Mondial s’est terminé plus tôt que prévue, à Lusail. Une chute aussi précoce qu'abrupte tant le deuxième goal lusitanien, tombé à la 33e minute déjà, ne laissait plus beaucoup de doutes sur l’issue finale.
Jamais deux sans trois
Il n'y aura pas de fin heureuse pour la Nati dont le parcours s’arrête en huitièmes de finale, comme en 2014 contre l’Argentine et en 2018 contre la Suède.
Ce troisième échec d'affilée, le cinquième au total pour la Nati, laisse un sentiment de frustration terrible. Mais, plus regrettable peut-être, il amorce aussi la fin d’une ère. Cette génération, la meilleure de l’histoire du football suisse, a laissé passer sa dernière chance dans une Coupe du monde.
Allemagne, terre promise?
Le Mondial nord-américain arrive bien trop tard. Une grande partie des joueurs déçus sur le terrain du Lusail ne seront plus là en 2026, ou vivront le crépuscule de leur carrière internationale. Pour ne citer que quelques exemples, le capitaine Granit Xhaka aura 34 ans, Xherdan Shaqiri un de plus, alors que Yann Sommer aura 37 balais.
Des piliers qui auront encore une derrière occasion de devenir une génération véritablement dorée lors de l’Euro 2024 en Allemagne. Un pays qui avait réussi aux Suisses lors de la Coupe du monde 2006.
Les qualifications commencent déjà le 25 mars prochain en Biélorussie. Il faudra rapidement tourner la page de cette triste élimination au Qatar.