Confessions pour ses 50 ans
Zidane revient sur la vraie raison de son coup de tête en 2006

Zinédine Zidane, qui fête jeudi ses 50 ans, rêve d'entraîner les Bleus et évoque l'option du PSG. Seize ans après son coup de sang contre Materazzi lors de la finale de la coupe du monde de 2006, il explique les véritables raisons de son geste resté dans les mémoires.
Publié: 23.06.2022 à 19:26 heures
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La scène restera gravée dans la mémoire des fans de football: Zinédine Zidane (à gauche) assène un coup de tête dans la poitrine de Marco Materazzi lors de la finale de la Coupe du monde 2006.
Photo: imago sportfotodienst
Blick/AFP

C’est une image qui restera à jamais gravée dans les esprits des fans de football. En 2006, lors de la finale de la Coupe du monde où s’affrontent la France et l’Italie, le capitaine français de l’époque perd son sang-froid pendant les prolongations et assène un coup de tête dans la poitrine du défenseur italien Marco Materazzi.

À ce moment-là, «Zizou» avait vu rouge. La France finit par perdre le match et la scène du «coup de boule» de l’attaquant français fait le tour du monde. Qu’est-ce qui a provoqué ce geste? Des rumeurs commencent vite à circuler sur le fait que le joueur italien avait insulté la mère de Zidane sur le terrain. Dans une interview fleuve accordée au quotidien sportif «L’Équipe», publiée à l’occasion de ses 50 ans, Zizou rétablit la vérité sur ce geste qui avait suscité l’incompréhension des fans français et du reste du monde.

Inquiétude à propos de sa mère

«[Materazzi] n’a pas parlé de ma mère. Il a souvent dit qu’il n’avait pas insulté ma mère. C’est vrai. Mais il a insulté ma sœur, qui était auprès de ma maman à ce moment-là», raconte l’ex-entraîneur du Real Madrid.

«Ce jour-là, ma maman est très fatiguée. J’ai plusieurs fois ma sœur au téléphone dans la journée. Je sais que ma maman n’est pas bien mais ce n’est pas très grave non plus. Ça m’interpelle néanmoins.»

Ce même jour, le match crucial contre l’Italie devait avoir lieu: «Je reste quand même concentré. Mais ce sont des choses qui se bousculent.»

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Sur un terrain de football, il y a toujours des insultes, souligne Zidane, mais la plupart du temps, on les laisse passer. Ce jour-là, les commentaires de son adversaire Materazzi ont fait déborder le vase: «Il a déclenché quelque chose en parlant de ma sœur Lila.»

Entraîner les Bleus: un rêve

«Je ne suis pas fier mais ça fait partie de mon parcours, poursuit l’ancien capitaine de l’équipe de France. À ce moment-là, j’étais plus fragile. C’est parfois dans ces moments que tu peux faire quelque chose qui n’est pas bien…» Le sportif admet avoir difficilement supporté les critiques qui ont alors fusé de toutes parts. «Mais c’est ma carrière. L’histoire de ma vie. Comme mes deux buts en 1998 en finale.»

La carrière internationale de Zidane s’est achevée après le tournoi de 2006, mais il n’a pas totalement tiré un trait sur l’équipe tricolore. Dans l’interview accordée à «L’Équipe», il confirme son souhait d’être sélectionneur des Bleus, «la plus belle chose qui soit».

«J’en ai envie, bien sûr. Je le serai, je l’espère, un jour. Quand? Ça ne dépend pas de moi. Mais j’ai envie de boucler la boucle avec l’équipe de France», se projette Zidane dans les colonnes du quotidien sportif.

Une opportunité au PSG?

Le champion du monde 1998 et champion d’Europe en 2000 devra a minima attendre l’après-Coupe du monde au Qatar (21 novembre-18 décembre), alors que le contrat de l’actuel sélectionneur Didier Deschamps court jusqu’à fin 2022 et qu’une prolongation reste possible.

«Aujourd’hui, une équipe est en place. Avec ses objectifs. Mais si l’opportunité se présente ensuite, alors je serai là», glisse «Zizou».

Triple vainqueur de la Ligue des champions sur le banc du Real Madrid (2016, 2017, 2018) et aujourd’hui en quête d’un nouveau défi, «ZZ» assure vouloir «continuer à entraîner».

Et s’il juge la piste menant au PSG «pas d’actualité», alors que le président parisien Nasser Al-Khelaïfi a lui-même écarté mardi cette hypothèse évoquée dans la presse, le Marseillais d’origine n’exclut pas de s’asseoir un jour sur le banc du club de la capitale, grand rival de l’OM.

«Tout est ouvert»

«Il ne faut jamais dire jamais. Surtout lorsque vous êtes entraîneur aujourd’hui. Mais la question est sans objet. Ce n’est absolument pas d’actualité, a-t-il tranché. Entraîneur, il n’y a pas cinquante clubs où je peux aller.»

Dans dix ans, Zidane, déjà impliqué en famille dans son entreprise de complexes sportifs Z5, s’imagine bien dans d’autres fonctions, à la tête «d’une structure ou d’une institution».

«Pourquoi pas être dans un projet dans lequel je suis moi-même le dirigeant, explique-t-il, sans écarter l’idée de présider un club. Tout est ouvert.»


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