C'est l'info de la semaine. Thomas Tuchel devient le nouveau sélectionneur de l'Angleterre. Mercredi matin, la fédération a annoncé que l'Allemand conduirait les Three Lions à la Coupe du monde 2026. Mais dans la patrie du football, on ne semble pas être enthousiasmé par le nouveau sauveur.
En premier lieu, les origines de Tuchel suscitent des critiques dans le paysage médiatique anglais. «L'Angleterre doit être anglaise jusqu'au dernier homme sur le maillot. Nous n'avons pas besoin de Thomas Tuchel, mais d'un patriote pour qui le pays est la première, la deuxième et la troisième priorité, écrit le »Daily Mail». L'entraîneur devrait être quelqu'un qui est né et a grandi dans la culture footballistique de ce pays, quelqu'un qui connaît les meilleures et les pires caractéristiques de notre pays.»
Un Allemand, justement
Tuchel est seulement le troisième entraîneur étranger de l'Angleterre de tous les temps. Avant lui, le Suédois Sven-Göran Eriksson, récemment décédé, a tenté sa chance de 2001 à 2006, tandis que l'Italien Fabio Capello l'a fait de 2007 à 2012. Le fait qu'un Allemand prenne maintenant le relais est particulièrement explosif: «Cela signifie que l'équipe nationale sera dirigée par un entraîneur du plus grand rival de l'Angleterre», écrit le «Mirror».
La BBC va même plus loin: «La décision de la fédération de football de nommer Thomas Tuchel comme nouveau sélectionneur de l'équipe nationale anglaise est considérée par beaucoup comme une trahison du chemin tant vanté vers le sommet et comme une insulte aux talents d'entraîneurs locaux.» Selon la chaîne de télévision, il s'agit d'une «déviation radicale et significative de la voie empruntée par la Fédération anglaise de football il y a dix ans».
Le patron du Bayern s'énerve aussi
Un accueil chaleureux ne semble pas à l'ordre du jour pour Thomas Tuchel. Et le sélectionneur, qui a été licencié par le Bayern l'été dernier, doit encore essuyer des critiques de la part de son ancien lieu de travail. Ainsi, selon le journal «Sport Bild», le patron du Bayern, Uli Hoeness, aurait déclaré lors d'une réunion secrète avec les collaborateurs du club que Tuchel avait été «une catastrophe pour le club».
Chez les Three Lions, l'Allemand a désormais l'occasion de clouer le bec à ses détracteurs. Par rapport au poste qu'il occupe au Bayern, il accepte de recevoir un salaire moins élevé. Alors qu'il aurait encore gagné neuf millions d'euros par an à Munich, il touche environ cinq millions par an en Angleterre, selon le «Sun».