Les ultras s'unissent
Les tribunes populaires sont en colère

En fin de saison dernière, une sanction collective a été infligée aux supporters de Lucerne et de Saint-Gall. Dans une action commune, de nombreux autres groupes ultras du pays ont décidé de s'unir ce week-end pour protester contre la peine infligée.
Publié: 03.08.2023 à 15:08 heures
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Dernière mise à jour: 03.08.2023 à 15:49 heures
La Ostkurve de Young Boys fait partie des mouvements de supporters mécontents.
Photo: Pius Koller
Bastien Feller

Ce dimanche, Saint-Gall accueillera Lucerne au Kybunpark à 16h30. Mais cette rencontre aura un goût spécial. En effet, les supporters lucernois ne pourront pas suivre leur équipe chez les Brodeurs.

Les incidents qui ont suivi la rencontre entre ces deux équipes le 20 mai dernier (1-1) en est la cause. Les «supporters» des deux clans se sont affrontés autour du stade et sept blessés ont été à déplorer. La Swiss Football League n'avait pas attendu pour sévir et interdire aux supporters lucernois et saint-gallois de se déplacer lors de la journée de championnat suivante.

Mais cette sanction ne s'est pas limitée à un seul match. En effet, la SFL a également pris la décision de fermer les secteurs visiteurs lors de tous les matches opposant le FC St-Gall et le FC Lucerne lors de cette nouvelle saison. Peine acceptée par les présidents des deux clubs.

Les ultras s'unissent à travers le pays

Mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Dans un communiqué, on apprend que 18 des 22 clubs de première et de deuxième division se sont unis dans une action de protestation.

Ce week-end, les tribunes populaires resteront vides durant les quinze premières minutes des matches. Les sanctions sont jugées arbitraires. «Ce sont des sanctions collectives contre tous les supporters des deux clubs, peu importe où ils se trouvaient ce soir-là ou ce qu'ils faisaient réellement. Tous sont punis de la même manière», peut-on lire dans le communiqué partagé par les groupes de supporters sur leur site.

On y dénonce également un changement de traitement depuis la sortie de la pandémie. «Depuis la réouverture des stades après la pandémie, les politiques cherchent inutilement la confrontation avec les supporters. Il s'agit d'une rupture avec la manière établie de gérer des événements similaires dans le passé, qui reposait sur un dialogue sur un pied d'égalité avec les supporters et les clubs.»

Trois clubs romands n'en font pas partie

Par cet acte, les groupes de supporters veulent envoyer un message clair à la fédération suisse de football. «Cette initiative commune de tous les virages de supporters suisses est un signe adressé aux clubs et à la ligue pour qu'ils ne s'engagent pas dans la voie erronée que les partisans de la ligne dure tentent d'imposer.»

Servette, le Stade Nyonnais et le SLO n'ont pas (encore?) co-signé le document. Bellinzone également. Reste à savoir quelles seront leur attitude ce week-end lors des rencontres.

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