Le procès de Christophe Galtier approche et il sera extrêmement suivi médiatiquement, tant la renommée de l'ancien entraîneur du PSG et de Nice est grande. Il encourt trois ans de prison et 45'000 euros d'amende s'il est reconnu coupable des faits et propos qui lui sont reprochés lorsqu'il entraînait l'OGC Nice.
«Christophe Galtier est déterminé à 10 jours de cette audience. Il réserve ses déclarations au tribunal. Il attend enfin ce débat public et contradictoire où il démontrera qu'il n'a évidemment jamais discriminé ou harcelé quiconque. Tout son parcours professionnel, sa réputation témoignent de sa personnalité irréprochable», ont réagi ses avocats ce mardi dans L'Equipe, alors que le quotidien français de référence publie une très longue enquête, dévoilant des propos tenus dans les locaux de police.
Frédéric Gioria, entraîneur-adjoint, révèle qu'en janvier 2022, alors que Billal Brahimi, un ailier gauche Franco-Algérien, avait été recruté, Christophe Galtier s'était énervé. «Encore un Musulman, j'en veux pas, on en a assez», aurait dit Galtier devant Gioria.
Il assure aussi avoir entendu le technicien, lors d'un entraînement, qualifier Youcef Atal et Hicham Boudaoui, deux internationaux algériens, de «sales types».
«Le pire, ce sont les Algériens», aurait-il fulminé. Des propos très contestés par Christophe Galtier lui-même.
À lire aussi
Selon un autre témoignage, à la mi-temps d'un match, Christophe Galtier aurait désigné deux joueurs noirs de Saint-Etienne de la manière suivante: les «deux King Kong».
En conflit ouvert avec le directeur sportif Julien Fournier, Christophe Galtier aurait tenu devant lui des propos inacceptables, détaillés dans l'article. Il aurait aussi élaboré une liste de noms qu'il souhaiterait voir partir. Cette liste n'aurait comporté que de noms musulmans ou presque. Et lorsque Julien Fournier lui propose d'étudier le profil d'un défenseur central turc, Christophe Galtier lui aurait répondu: «Julien, tu n'as toujours pas compris. Moi je ne veux plus de Noirs ou d'Arabes.»
L'ancien entraîneur du PSG n'a donc pas souhaité réagir, sinon par la voix de ses avocats. Il s'exprimera au tribunal, où toute la lumière sera faite.