Lviv, Kharkiv, Kiev en Ukraine. Varsovie, Hambourg, Gelsenkirchen en Europe. Tels ont été les principaux lieux de «matches à domicile» du Chakhtar Donetsk depuis 2014. «Au total, nous avons même eu plus de dix lieux de matches à domicile», explique le directeur sportif Darijo Srna, ex-star de la Croatie (134 sélections) qui a trouvé un nouveau foyer à Donetsk en 2003. «Nous ne connaissons même plus la signification du mot domicile», poursuit le vainqueur de la Coupe UEFA en 2009. Le véritable stade du club était la Donbass Arena, ouverte en 2012 pour l'Euro organisé conjointement avec la Pologne. Mais le club n'a pas pu en profiter longtemps. Deux ans plus tard, la Russie annexait le Donbass. Le stade a été détruit. Depuis, il n'est plus possible d'y jouer.
Actuellement, le foyer national du club est Lviv. Mais pour disputer les matches de Ligue des champions, l'équipe a dû quitter le pays. C'est ce qu'a décidé l'UEFA, car il n'est pas possible de jouer dans un pays en guerre. L'équipe a donc trouvé refuge en Allemagne, dans la Veltins-Arena de Gelsenkirchen. En ce moment, Schalke 04 y propose un triste football de deuxième division. C'est là que les Ukrainiens accueillent les Young Boys ce mercredi (18h45).
Une histoire minière en commun
Le 2 octobre dernier, le Chakhtar a donc perdu son premier match dans ce stade situé à 2600 kilomètres de chez lui contre l'Atalanta Bergame, le tenant du titre en Europa League. En perdant 0-3, les Ukrainiens n'ont pas fait le poids face au troisième de Serie A. Malgré les «Ukraina! Ukraina!» scandés par le public et soutenus par de nombreux drapeaux bleus et jaunes portant l'inscription «Peace not War».
L'entraîneur Marino Pusic, ancien entraîneur de Twente Enschede et assistant à Alkmaar et Feyenoord, n'en est pas moins reconnaissant: «C'est un grand stade, un club avec une grande histoire. Nous avons beaucoup de points communs, comme l'histoire minière. Nous sommes reconnaissants d'être ici», a déclaré l'homme de 53 ans. Dans les gradins, les 22'000 spectateurs se sont mélangés. On pouvait voir de supporters de Donetsk, des supporters de Schalke et de spectateurs neutres tous ensemble.
À Hambourg, ils étaient 45'000
C'est un chiffre modeste comparé à ceux de la saison dernière, où plus de 45'000 personnes s'étaient rendues au Volksparkstadion de Hambourg contre Barcelone, Porto et Royal Antwerpen. «Peut-être est-ce dû à l'heure avancée du coup d'envoi, à 18h45», suppose Marino Pusic. «Mais vous savez: nous devons si souvent jouer dans des stades vides... c'était donc quelque chose de spécial pour nous. Et l'ambiance était géniale, je me réjouis des prochains matches ici.» Même si trois des quatre adversaires n'ont pas le même rayonnement que le Barça, la fête sera belle. Les Young Boys de Berne et Brest susciteront tout de même de l'intérêt.
Le 10 décembre prochain, le stade devrait être rempli face au Bayern de Munich. Le conditionnel est de mise, car les supporters bavarois ont appelé au boycott du match. Les Ukrainiens pratiquent en effet une tarification dynamique. Autrement dit, une place en catégorie 1+, par exemple, coûtera 56 euros contre YB et 179 euros contre le Bayern. Il s'agit d'un «renchérissement disproportionné par rapport aux autres matches à domicile de Donetsk à Schalke», dénonce les fans du Bayern.
La FIFA se moque des Ukrainiens
Il faut pourtant comprendre les Ukrainiens, qui doivent défendre leurs intérêts: «La FIFA a tout simplement laissé nos joueurs partir sans indemnité après le début de la guerre», explique le directeur général Serhij Palkin à «T-Online». «Cela nous a coûté plusieurs millions! Les joueurs étrangers ont signé des contrats dans d'autres clubs et ont été vendus quelque temps plus tard. Ce n'est pas juste. Vous n'avez pas formé ces joueurs, vous ne les avez pas développés et pourtant, vous vous enrichissez. La FIFA a soutenu cela.» Les clubs ukrainiens n'ont même pas été invités à des discussions pour résoudre le problème, poursuit Serhij Palkin. «Nous avons essayé d'entrer en contact avec la FIFA, mais elle nous a tout simplement ignorés. C'est une honte!»
Il est d'autant plus étonnant de voir à quel point ce Chakhtar est compétitif. Outre le 0-3 contre l'Atalanta, l'équipe s'est inclinée de peu face à Arsenal (0-1) et a réussi un bon 0-0 à Bologne face aux Suisses Freuler, Ndoye et Aebischer. Le Chakhtar compte donc un point de plus que YB dans son groupe. Tout comme les Ukrainiens, les Bernois n'ont marqué aucun but.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | Liverpool FC | 6 | 12 | 18 | |
2 | FC Barcelone | 6 | 14 | 15 | |
3 | Arsenal FC | 6 | 9 | 13 | |
4 | Bayer Leverkusen | 6 | 7 | 13 | |
5 | Aston Villa | 6 | 6 | 13 | |
6 | Inter Milan | 6 | 6 | 13 | |
7 | Stade Brestois | 6 | 4 | 13 | |
8 | Lille OSC | 6 | 3 | 13 | |
9 | Borussia Dortmund | 6 | 9 | 12 | |
10 | Bayern Munich | 6 | 9 | 12 | |
11 | Atlético Madrid | 6 | 4 | 12 | |
12 | Milan AC | 6 | 3 | 12 | |
13 | Atalanta Bergame | 6 | 9 | 11 | |
14 | Juventus Turin | 6 | 4 | 11 | |
15 | Benfica Lisbonne | 6 | 3 | 10 | |
16 | AS Monaco | 6 | 2 | 10 | |
17 | Sporting CP | 6 | 2 | 10 | |
18 | Feyenoord Rotterdam | 6 | -1 | 10 | |
19 | FC Bruges | 6 | -2 | 10 | |
20 | Real Madrid | 6 | 1 | 9 | |
21 | Celtic Glasgow | 6 | 0 | 9 | |
22 | Manchester City FC | 6 | 4 | 8 | |
23 | PSV Eindhoven | 6 | 2 | 8 | |
24 | Dinamo Zagreb | 6 | -5 | 8 | |
25 | Paris Saint-Germain | 6 | 0 | 7 | |
26 | Vfb Stuttgart | 6 | -3 | 7 | |
27 | Shakhtar Donetsk | 6 | -8 | 4 | |
28 | Sparta Prague | 6 | -11 | 4 | |
29 | SK Sturm Graz | 6 | -5 | 3 | |
30 | FC Gérone | 6 | -6 | 3 | |
31 | Étoile Rouge Belgrade | 6 | -9 | 3 | |
32 | FC Salzbourg | 6 | -15 | 3 | |
33 | Bologna FC | 6 | -6 | 2 | |
34 | RB Leipzig | 6 | -7 | 0 | |
35 | Slovan Bratislava | 6 | -16 | 0 | |
36 | Young Boys | 6 | -19 | 0 |