Aston Villa a impressionné, mardi 15 avril, en quart de finale retour de la Ligue des champions, en l'emportant sur le score de 3-2 face au PSG. Les Parisiens verront tout de même les demies, à la faveur de leur victoire à l'aller (3-1). Après le coup de sifflet final, le ton n'était toutefois pas à la fête côté français. Dans le camp en revanche, la fierté était logiquement de mise malgré l'élimination.
Unai Emery est «fier et confiant dans l'avenir»
«Je suis très fier, heureux et confiant dans l'avenir», a déclaré le coach d'Aston Villa Unai Emery. Il reconnait que l'écart par rapport à l'aller «était important, mais nous aurions dû marquer dans les 20 dernières minutes», a-t-il regretté.
Mais «aujourd'hui, nous avons joué de manière fantastique, les joueurs ont suivi le plan, il nous a manqué un petit quelque chose à la fin, mais nous pouvons être contents, à l'aise avec notre match», a expliqué l'ancien coach du PSG. «Nous sentions l'énergie des supporters, pour continuer à attaquer», a-t-il raconté. «C'était notre plus haut niveau en Ligue des champions». «Si nous voulons parvenir au niveau supérieur, il va falloir discuter avec les joueurs», a-t-il dit.
Youri Tielemans déçu malgré la victoire
Fierté, mais déception. Deux mots qui résument à eux seuls l'état d'esprit qui habitait le milieu de Villa Youri Tielemans au sortir de l'élimination des siens: «En deuxième période, on a vraiment poussé, on les a mis sous pression, on a essayé de se créer des occasions, marquer des buts. On en a marqué deux, on aurait pu en marquer plus et malheureusement, ils ne sont pas arrivés donc voilà, on est déçus de ne pas avoir su marquer au moins un but de plus.»
Luis Enrique déplore «un excès de confiance»
«Il y a eu un excès de confiance interdit à ce niveau», a dénoncé l'entraîneur du Paris Saint-Germain Luis Enrique. «Le match renforce l'idée qu'il ne faut jamais calculer. Quand il y avait 0-2, les Villans ont été K.O. mais il y a eu une phase de perte de ballons, un excès de confiance interdit à ce niveau-là, ça redonne de l'oxygène à l'adversaire», a-t-il raconté
«La fin de la première mi-temps ne m'a pas plu, on n'était pas au niveau des exigences de Ligue des champions, on a concédé des buts bêtes, Aston Villa est revenu, en deux minutes», a ajouté le coach. Et alors «ont commencé les difficultés, les moments de souffrance, Aston Villa a presque réussi à revenir», a-t-il ajouté. Mais «on se rend compte qu'on peut retourner les situations», «c'est un match qui permet de grandir».
S'est-il pensé sur la voie d'une élimination ? «Eliminé non parce qu'Aston Villa n'a jamais égalisé sur la double confrontation, mais pendant plusieurs minutes il y a la sensation difficile de ne pas savoir s'il faut garder le ballon, sortir de derrière et par le milieu, si on doit jouer long», a répondu l'Espagnol. «On n'a jamais été aussi dominés dans mon souvenir, c'est un moment où l'adversaire n'a rien à perdre, ils ont été très intenses et supérieurs, il y a eu une ambiance incroyable», a-t-il concl.
Ashraf Akimi: «On a souffert à cause de nous»
«On n'a pas eu peur. On savait qu'aujourd'hui c'était un match pour souffrir, on a souffert un petit peu à cause de nous, mais on est content de la manière dont l'équipe a réagi à cela», a déclaré le défenseur du PSG, Achraf Hakimi, en zone mixte. La défaite à Birmingham a laissé un goût amer à certains joueurs du PSG, dont Ousmane Dembélé qui a pesté contre le relâchement de son équipe.
«Ce n'est pas possible qu'une équipe comme nous, qui veut gagner la Ligue des champions, commence la seconde période en encaissant deux buts comme ça, aussi vite», a déclaré Ashraf Hakimi. L'équipe du PSG «doit apprendre pour la suite» de la compétition, a relevé l'international marocain. «Pour gagner cette Ligue des champions, on doit souffrir».
Le club de la capitale se retrouve en demi-finale pour la deuxième année consécutive et «cela montre le travail que le PSG a fait», malgré les nombreux changements intervenus sous Luis Enrique, a ajouté Hakimi. Le défenseur s'est montré très élogieux envers son gardien Gianluigi Donnarumma, auteur de plusieurs parades déterminantes en seconde période.
«C'est un grand gardien, aujourd'hui, il l'a encore montré. Il y a beaucoup de gens qui doutent de lui, mais nous, on n'a jamais douté, on sait qu'il est un des meilleurs gardiens du monde», a-t-il dit. Au tour suivant, le PSG affrontera le Real Madrid ou Arsenal, mais Hakimi n'a pas de préférence. «La vérité, on s'en fout», a-t-il répondu en s'excusant pour le vocabulaire utilisé. «Pour gagner cette compétition, on doit jouer contre les meilleurs, les deux sont de grandes équipes.»