Paris endormi?
Le PSG en quête d'un nouvel élan face à Arsenal

Moins brillant récemment, le PSG de Luis Enrique veut frapper fort chez les Gunners d'Arsenal, mardi en demi-finale aller de Champions League, pour mettre en sourdine la petite musique des critiques et se rapprocher de la finale espérée.
Publié: 15:15 heures
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Dernière mise à jour: il y a 20 minutes
Marquinhos et Ousmane Dembele veulent éliminer Arsenal.
Photo: keystone-sda.ch
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AFP Agence France-Presse

C'est «un défi canon» qui attend le champion de France chez les Gunners, proclame le quotidien sportif L'Equipe. «Go!», lance de son côté Le Parisien, avec une photo du capitaine Marquinhos, l'air déterminé, à la une.

Le défenseur brésilien traverse pourtant une période moins faste depuis quelques matches, comme ses partenaires du milieu de terrain Fabian Ruiz, Vitinha et Joao Neves, et comme le leader d'attaque Ousmane Dembélé.

Après un début d'année 2025 enflammé, la belle mécanique parisienne s'est en effet mise à grincer, de la défaite 3-2 contre Aston Villa à Birmingham à celle de vendredi contre Nice (3-1), la première de la saison en championnat.

Autrement dit, les voyants ne sont pas au vert avant d'affronter le club londonien, invaincu chez lui depuis deux saisons en Ligue des champions, et invaincu face au PSG en cinq confrontations.

«Je ne crains rien», dit Luis Enrique

Mais ne parlez pas de baisse de forme à l'entraîneur parisien, «cela ne (le) préoccupe pas». «L'état d'esprit est exceptionnel. Le plus triste du groupe, c'est moi donc imaginez comment se sentent les autres... Vous pouvez me poser des questions parfois négatives, je ne crains rien», a répondu Luis Enrique avec agacement, lundi devant l'auditorium rempli de l'Emirates.

Pour rejouer une finale de Ligue des champions, cinq ans après la première perdue contre le Bayern Munich, il faudra que Paris franchisse l'obstacle Arsenal, tombeur du Real Madrid au tour précédent (3-0 et 2-1). «L'objectif est difficile à atteindre. Cette pression ne nous étouffe pas pour autant, on est ambitieux», répond l'entraîneur. «L'équipe a beaucoup de confiance, parfois on est moins brillant mais cela fait partie de la vie», a ajouté l'Espagnol, champion d'Europe 2015 sur le banc du Barça.

Ousmane Dembélé contre William Saliba

L'étoile d'Ousmane Dembélé a elle pâli depuis le 1er avril, date de ses deux derniers buts, contre Dunkerque en Coupe de France (4-2). Des tirs forcés ou non cadrés, des choix moins judicieux, ont fait ressurgir le fantôme de l'ancien grand maladroit. A Londres, Paris aura besoin de retrouver l'efficacité de son dribbleur virtuose, numéro 9 inarrêtable entre mi-décembre et fin mars.

Il défiera son coéquipier en équipe de France, William Saliba, tête de gondole de la meilleure défense de Premier League. Le défenseur central a réalisé une prestation remarquable contre le Real et Kylian Mbappé à l'aller, mais offert un but à Vinicius au retour.

Mardi, Arsenal aura le soutien de son public, dans un stade plutôt policé mais capable de faire monter les décibels quand l'hymne de la Ligue des champions retentit. «Jouons chaque ballon ensemble!», a lancé Mikel Arteta aux supporters, lundi. Dans le parcage visiteur, ils seront environ 2500 à pousser les Parisiens, huit jours avant la manche retour au Parc des Princes.

Les Gunners n'ont, comme le PSG, disputé qu'une seule finale de C1, en 2006 (défaite contre Barcelone). «L'histoire n'est pas pertinente», a coupé Arteta, l'entraîneur qui a ramené Arsenal dans la grande Europe après une longue absence. «Je suis davantage intéressé par le passé très (récent) pour être meilleur demain».

Arsenal fait actuellement partie des «quatre meilleures équipes d'Europe», en dépit des multiples blessures qui ont émaillé la saison, «c'est une belle histoire mais nous en voulons plus», a-t-il lancé. Le club anglais évolue sans avant-centre de métier depuis les blessures de Kai Havertz et Gabriel Jesus et sera privé du milieu Thomas Partey (suspendu mardi), voire de Mikel Merino (incertain).

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