Léo Thurre et Alex Rey s'en souviennent
Il y a 24 ans, Servette était aux portes de la Champions League

En 1999, Servette était à un tour de disputer les phases de poules de la Champions League. Pour Blick, Alexandre Rey et Léonard Thurre se souviennent de cet affrontement.
Publié: 25.07.2023 à 08:00 heures
Sébastien Jeanneret (à gauche) et Servette ont été éliminés par Graz en 1999.
Photo: Keystone
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Matthias DavetJournaliste Blick

25 août 1999. Le stade des Charmilles se remplit. La rencontre est importante. En cas de victoire face au Sturm Graz, Servette disputera les phases de poules de la Champions League. Et, le tirage au sort nous l'apprendra plus tard, sera dans le même groupe que Manchester United (qui vient de réaliser le triplé) et l'Olympique de Marseille.

A l'aller, les Grenat se sont inclinés 2-1 sur la pelouse du champion d'Autriche. Johan Lonfat, dans le temps additionnel de la première mi-temps, a répondu à Ivica Vastic et Jan-Pieter Martens. Avec la règle du but à l'extérieur, Servette devait s'imposer 1-0 ou avec deux buts d'écart pour passer.

«Je me souviens d'un contexte avec une attente assez énorme», nous explique Léonard Thurre. L'attaquant vaudois venait d'arriver au bout du Léman cet été-là. «C'était notre gros objectif. En plus, on avait fait un début de championnat correct, mais sans plus.» Pour lui, le tirage contre Sturm Graz n'est pas favorable, mais jouable. Mais ce dont «Léo» Thurre se souvient le plus, ce sont les maillots: «On a joué en bleu ce match car on avait un nouvel équipementier, Adidas. On a attendu six mois pour recevoir nos maillots grenats.»

Léonard Thurre (dr.) a joué avec Servette jusqu'en 2004.
Photo: Keystone

«Une grosse ambiance»

«C'était rare qu'une équipe suisse puisse se qualifier», se souvient son compère en attaque, Alexandre Rey. Avec ce score à rattraper, Servette a quand même un coup à jouer aux Charmilles. «Je me souviens que c'était plein et électrique, lâche Léonard Thurre. Le stade était plutôt petit par rapport à la Praille mais c'était un chaudron. Il y avait une grosse ambiance, avec des fumigènes… mais ça n'a pas suffi.»

Car au match retour, Servette ne peut pas faire mieux qu'un match nul contre les Autrichiens. Et pourtant, les Genevois avaient ouvert le score par Juarez, sur corner (50e). «Mais on n'a pas réussi à emballer le match et à nous appuyer sur le momentum, se rappelle Léonard Thurre. Derrière, ils ont égalisé rapidement.»

Quatre minutes plus tard, les Autrichiens recollaient au score par Tomica Kocijan et prenaient les devants par ce diable de Vastic. «Il nous a fait la misère», peste Alexandre Rey. L'égalisation en fin de match de Léonard Thurre est «anecdotique» selon les mots du principal intéressé.

La soupe à la grimace

24 ans après cette élimination, les regrets chez les deux attaquants sont encore grands. «C'était une grosse désillusion, répète à de nombreuses reprises Alexandre Rey. On était aux portes de la Champions League et il y avait un engouement exceptionnel.»

En 2000, Alexandre Rey et Servette ont terminé à la 6e place de Super League.
Photo: Keystone

Un souvenir que garde aussi Léonard Thurre: «La déception était grande. Et ça nous a fait mal pour la suite de la saison, qui a été un peu plus compliquée.» Surtout quand on connaît les futurs adversaires du Sturm Graz en Champions League. «C'était la soupe à la grimace car sur le papier, on en avait les moyens.» Au mois d'octobre suivant, l'entraîneur Gérard Castella était d'ailleurs remercié.

Servette est aujourd'hui loin

Cette année, Servette est quand même plus éloigné de la Champions League. Les Genevois doivent franchir trois tours – dont le premier face à Genk – pour accéder à la plus prestigieuse compétition européenne.

«Cette rencontre s'annonce très intéressante, annonce Alexandre Rey. Et il faut saluer le boulot d'Alain (ndlr: Geiger, l'ancien entraîneur de Servette). On travaille dans une continuité et ça me plaît. C'est comme ça qu'on arrive à faire de grandes choses.»

Léonard Thurre prévoit également une confrontation captivante. «Mais ce ne sera pas simple, car les équipes belges ne sont pas les meilleurs tirages. Cette équipe doit surfer sur la vague d'avoir terminé vice-championne de Suisse. Je suis persuadé que les joueurs vont répondre présents.»

Pour la confrontation face à Genk, le décor a changé. Finies les Charmilles, place au Stade de Genève. Et Servette espérera sans doute que le résultat d'il y a 24 ans sera lui aussi différent.

Champions League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
Liverpool FC
Liverpool FC
6
12
18
2
FC Barcelone
FC Barcelone
6
14
15
3
Arsenal FC
Arsenal FC
6
9
13
4
Bayer Leverkusen
Bayer Leverkusen
6
7
13
5
Aston Villa
Aston Villa
6
6
13
6
Inter Milan
Inter Milan
6
6
13
7
Stade Brestois
Stade Brestois
6
4
13
8
Lille OSC
Lille OSC
6
3
13
9
Borussia Dortmund
Borussia Dortmund
6
9
12
10
Bayern Munich
Bayern Munich
6
9
12
11
Atlético Madrid
Atlético Madrid
6
4
12
12
Milan AC
Milan AC
6
3
12
13
Atalanta Bergame
Atalanta Bergame
6
9
11
14
Juventus Turin
Juventus Turin
6
4
11
15
Benfica Lisbonne
Benfica Lisbonne
6
3
10
16
AS Monaco
AS Monaco
6
2
10
17
Sporting CP
Sporting CP
6
2
10
18
Feyenoord Rotterdam
Feyenoord Rotterdam
6
-1
10
19
FC Bruges
FC Bruges
6
-2
10
20
Real Madrid
Real Madrid
6
1
9
21
Celtic Glasgow
Celtic Glasgow
6
0
9
22
Manchester City FC
Manchester City FC
6
4
8
23
PSV Eindhoven
PSV Eindhoven
6
2
8
24
Dinamo Zagreb
Dinamo Zagreb
6
-5
8
25
Paris Saint-Germain
Paris Saint-Germain
6
0
7
26
Vfb Stuttgart
Vfb Stuttgart
6
-3
7
27
Shakhtar Donetsk
Shakhtar Donetsk
6
-8
4
28
Sparta Prague
Sparta Prague
6
-11
4
29
SK Sturm Graz
SK Sturm Graz
6
-5
3
30
FC Gérone
FC Gérone
6
-6
3
31
Étoile Rouge Belgrade
Étoile Rouge Belgrade
6
-9
3
32
FC Salzbourg
FC Salzbourg
6
-15
3
33
Bologna FC
Bologna FC
6
-6
2
34
RB Leipzig
RB Leipzig
6
-7
0
35
Slovan Bratislava
Slovan Bratislava
6
-16
0
36
Young Boys
Young Boys
6
-19
0
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