C’est une violente claque que le Real Madrid s’est prise mardi soir à Londres. En perdant 3-0 face à Arsenal, le Real peut se faire du souci avant le match retour mercredi prochain à Madrid. Le coupable? Carlo Ancelotti. Du moins, si l’on en croit les médias internationaux. «C’est une défaite difficile, nous ne nous y attendions évidemment pas. La réaction que l’équipe a montrée dans les 30 dernières minutes a été très mauvaise», a déclaré le coach après le match. Il n’y a toutefois «aucun doute» sur sa responsabilité dans cette défaite, poursuit l’Italien.
Au pays, ces compatriotes se montrent d’ailleurs très durs avec lui. «Son avenir ne tient qu’à un fil», écrit par exemple la «Gazzetta dello Sport» après le match. «La situation de Carlo Ancelotti devient de plus en plus compliquée», insiste le quotidien.
Les médias espagnols se montrent tout aussi pessimistes. «Pas d’étincelle, pas d’âme, pas de football. Une soirée tragique, indigne d’un champion en titre», affirme «Marca». Les jours de l’entraîneur à la tête du Real sont «plus comptés que jamais après cette lourde défaite», écrit «Mundo Deportivo».
Le grand patron en aura-t-il assez?
Ces dernières semaines déjà, l’avenir d’Ancelotti a fait l’objet de nombreuses spéculations. Certes, ce dernier a encore un contrat valable jusqu’en 2026 dans la capitale espagnole, mais on a régulièrement évoqué des successeurs possibles à partir de l’été prochain, comme l’entraîneur de Leverkusen Xabi Alonso ou celui de Bournemouth Andoni Iraola.
Avant le match à Londres, on a même demandé à Ancelotti s’il pensait que les gens commençaient à en avoir assez de son style de jeu. «Je ne sais pas s’ils en ont assez de me voir – peut-être», a-t-il répondu avant d’ajouter, sûr de lui: «Ce qui compte à la fin, c’est que la personne la plus importante ne s’est pas encore lassée.» L’entraîneur fait ici référence au patron du Real, Florentino Pérez. Après ce quart de finale aller, il est fort probable que celui-ci se pose des questions.
La presse espagnole très critique
Plus globalement, la presse espagnole pointe l'équipe dans son intégralité après cette performance décevante. Si «Mundo Deportivo» parle d'«humiliation», «Marca» analyse: «Madrid a été un désastre à l'Emirates et il en est reparti blessé à mort.» Le journal madrilène oppose la prestation du Real à celle d'Arsenal et de son entraîneur Mikel Arteta «qui a montré à toute à l'Europe une grande équipe, bien plus élaborée».
Le chroniqueur Alfredo Relaño, dans le quotidien «AS», pointe du doigt le manque de cohésion collective du Real : «Ce Madrid manque d'armes. Il manque beaucoup de joueurs en défense, notamment sur les côtés et l'équipe arrive au printemps sans fonctionnement collectif.» Les attaquants madrilènes, en particulier Vinicius Jr, ont aussi été critiqués pour leur inefficacité. Le milieu de terrain Eduardo Camavinga a été pointé du doigt, «Marca» ironisant à son sujet: «Camavinga porté disparu. Si quelqu'un le trouve, qu'il prévienne Carlo Ancelotti.»
Malgré tout, la presse espagnole garde un mince espoir pour le match retour mercredi prochain, le Real ayant souvent réussi à retourner la situation dans son antre du Bernabéu.