Aussi étonnant que cela puisse paraître, Jordan Lotomba n'avait encore jamais disputé de match de Champions League, hors qualifications, avant cet automne. Tout frais latéral droit de Feyenoord, le latéral nord-vaudois de 26 ans s'est immédiatement imposé comme titulaire indiscutable au sein d'une équipe qui fonctionne bien en ce début de saison.
Feyenoord (3e) est en effet invaincu en championnat et, en Champions League, compte désormais six points en trois matches après la claque initiale infligée par le Bayer Leverkusen (4-0) et un joli succès face à Girona (3-2). Et Jordan Lotomba, arrivé aux Pays-Bas pour prendre la succession de Lutsharel Geertruida (parti pour 18 millions d'euros à Leipzig cet été), s'adapte vite et bien à son nouvel environnement.
Blick l'a retrouvé après le match dans les couloirs du stade de la Luz, la mythique enceinte de Benfica, où Feyenoord a remporté une victoire amplement méritée (3-1), impressionnant par une grande maîtrise collective, mais aussi par la ferveur de ses 3200 supporters. Un succès qui n'a rien d'anecdotique puisque Benfica restait sur un succès 4-0 face à l'Atletico Madrid dans cette même compétition!
Jordan Lotomba, déjà sûr d'avoir effectué le bon choix en rejoignant Rotterdam cet été, n'a pas tiré un trait sur l'équipe de Suisse, loin de là. Plus appelé depuis le 3-3 contre la Biélorussie voilà une année, l'Yverdonnois est toujours à disposition et se verrait bien augmenter son total de 8 sélections. Dès le mois de novembre? A Murat Yakin de le décider, mais une chose est sûre: depuis cet automne, Jordan Lotomba est titulaire au sein d'une équipe qui gagne en Champions League.
Jordan, on a vu un grand match de football de la part de Feyenoord ce mercredi soir à Lisbonne. Et toi?
Oui, je suis d'accord, on a fait une bonne prestation ce soir, tant collectivement qu'individuellement. On est sur une bonne dynamique et on a prouvé que même ici, à Benfica face à un tel adversaire, on pouvait jouer notre jeu, construire par derrière, aller vers l'avant.
Ce qui était frappant vu des tribunes, c'est la maîtrise tactique. Benfica a cherché des solutions, mais n'avait tout simplement pas d'espace pour jouer.
Tactiquement, on a en effet été très bons et ça, c'est grâce au coach. On savait que Benfica était une équipe joueuse, on les a bien contrés, ils ont eu du mal dans les trente derniers mètres.
Toi tu avais du lourd en face, soit Kerem Aktürkoğlu, soit Angel Di Maria... Comment on fait pour se préparer à jouer contre des joueurs de ce calibre?
Angel Di Maria, j'ai eu la chance de jouer plusieurs fois contre lui quand il était au PSG. Je le connais, je peux essayer un peu d'anticiper ses déplacements... Mais c'est sûr que j'ai eu du boulot en avant-match sur le plan de l'analyse.
Tu as eu chaud à un moment quand même, parce que vous marquez le 2-0, mais l'arbitre l'annule pour une faute préalable de ta part. Tu as ceinturé Nicolas Otamendi sur ce corner. Heureusement que vous avez gagné quand même...
Oui, il y a faute, j'avoue! Sur le moment, je lui ai dit: «Tu plonges». Mais il m'a dit «Non, tu fais faute» et c'était vrai. Je l'ai gêné, c'est sûr, il a senti le danger, du coup il s'est laissé tomber et il a eu raison.
J'ai été bluffé ce soir par le niveau de plusieurs individualités, notamment le très jeune Ibrahim Osman (19 ans) ou l'avant-centre japonais Ayase Ueda... Ah, et le milieu de terrain Antoni Mitambo aussi. C'est franchement fort, non?
Oui, il y a de super joueurs ici et ce qu'il faut savoir, c'est qu'on est encore une équipe en construction. On commence à se connaître, les automatismes commencent à venir, mais on doit surtout continuer comme ça et se dire que ce n'est que le début. Mais oui, il y a de très bons joueurs dans cette équipe.
Explique-moi pourquoi tu as choisi Feyenoord après Nice, s'il te plaît.
Pour moi, c'est un très bon choix de carrière, je peux déjà le dire après trois mois. Je suis vraiment content d'être ici, c'est un club historique. A Nice, j'avais fait quatre ans. Quatre belles années, mais c'était important pour moi de voir autre chose. Et aujourd'hui, je suis très épanoui ici à Feyenoord.
Surtout que là, tu joues la Champions League pour la première fois de ta carrière. Avec YB, tu as disputé quelques matches de qualification, mais rien de plus.
Oui, je savais bien sûr en venant ici que j'allais avoir une chance de disputer la Champions League et ça compte. A Young Boys, je me rappelle, j'étais blessé quand il y avait les qualifications. C'est donc une première pour moi de jouer cette compétition, c'est juste, et j'en suis honoré.
Maintenant que tu découvres Feyenoord de l'intérieur, qu'est-ce qui te surprend le plus? C'est une grande institution, vu de l'extérieur. Mais quand on est joueur, qu'est-ce qui marque?
C'est un très grand club, aucun doute. Les fans donnent beaucoup de force, que ce soit à la maison ou à l'extérieur. Ils sont impressionnants et c'est ce qui marque en premier quand on arrive. Feyenoord, c'est quelque chose, une grande communauté! Tout le monde se bat pour cette équipe, tout le monde vit pour elle, il y a un très fort sentiment d'appartenance et on le ressent au quotidien.
Est-ce qu'on peut dire que tu évolues dans un championnat moins fort que la Ligue 1, mais dans un club évidemment bien plus grand que Nice? Tu es d'accord avec ce constat?
Pas à 100%. Le championnat hollandais c'est un championnat très collectif comparé à la Ligue 1. En France, pour faire la décision, il y a tout à coup un coup d'éclat, comme un éclair. C'est un championnat plus individuel. Ici aux Pays-Bas, ça joue très bien en équipe et c'est plus dur tactiquement. Alors d'accord, globalement, le niveau est peut-être meilleur en Ligue 1, mais le championnat des Pays-Bas a cette dimension collective qui est très intéressante également.
La langue, par contre, ça doit être un enfer, non? Même en maîtrisant l'allemand comme toi..
Ah oui, c'est compliqué, même s'il y a des mots similaires à l'allemand. Mais j'essaie de travailler mon anglais, c'est utile aussi.
Zeki Amdouni est entré à la 60e et il a eu une grosse occasion à la fin. Tu as déjà pu le voir?
Non, mais c'est prévu bien sûr. Dès qu'on a fini l'interview, je dois le retrouver.
Vous allez forcément un peu parler de l'équipe de Suisse, non? Tu es titulaire en Champions League, dans une équipe qui gagne... Il y a des chances pour que tu sois là en novembre, non?
Je joue toujours mon jeu, que ce soit à Nice ou ici à Rotterdam. Je ne suis pas un fainéant, un joueur qui triche. J'ai toujours été correct sur le terrain. Maintenant, il se passe ce qui se passe. Mais j'ai toujours fait mon job et je continuerai à le faire.
Tu as été préconvoqué dernièrement? Tu as des contacts avec le staff?
Oui, j'ai été pré-sélectionné. Mais des contacts, non, pas vraiment.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | Liverpool FC | 4 | 9 | 12 | |
2 | Sporting CP | 4 | 7 | 10 | |
3 | AS Monaco | 4 | 6 | 10 | |
4 | Stade Brestois | 4 | 6 | 10 | |
5 | Inter Milan | 4 | 6 | 10 | |
6 | FC Barcelone | 4 | 10 | 9 | |
7 | Borussia Dortmund | 4 | 7 | 9 | |
8 | Aston Villa | 4 | 5 | 9 | |
9 | Atalanta Bergame | 4 | 5 | 8 | |
10 | Manchester City FC | 4 | 6 | 7 | |
11 | Juventus Turin | 4 | 2 | 7 | |
12 | Arsenal FC | 4 | 2 | 7 | |
13 | Bayer Leverkusen | 4 | 1 | 7 | |
14 | Lille OSC | 4 | 1 | 7 | |
15 | Celtic Glasgow | 4 | 0 | 7 | |
16 | Dinamo Zagreb | 4 | -2 | 7 | |
17 | Bayern Munich | 4 | 4 | 6 | |
18 | Real Madrid | 4 | 2 | 6 | |
19 | Benfica Lisbonne | 4 | 2 | 6 | |
20 | Milan AC | 4 | 1 | 6 | |
21 | Feyenoord Rotterdam | 4 | -3 | 6 | |
22 | FC Bruges | 4 | -3 | 6 | |
23 | Atlético Madrid | 4 | -4 | 6 | |
24 | PSV Eindhoven | 4 | 2 | 5 | |
25 | Paris Saint-Germain | 4 | -2 | 4 | |
26 | Sparta Prague | 4 | -3 | 4 | |
27 | Vfb Stuttgart | 4 | -3 | 4 | |
28 | Shakhtar Donetsk | 4 | -3 | 4 | |
29 | FC Gérone | 4 | -4 | 3 | |
30 | FC Salzbourg | 4 | -7 | 3 | |
31 | Bologna FC | 4 | -5 | 1 | |
32 | RB Leipzig | 4 | -5 | 0 | |
33 | SK Sturm Graz | 4 | -5 | 0 | |
34 | Young Boys | 4 | -10 | 0 | |
35 | Étoile Rouge Belgrade | 4 | -12 | 0 | |
36 | Slovan Bratislava | 4 | -13 | 0 |