Comme à la maison
Le retour presque parfait de Yann Sommer à Munich

Yann Sommer a fait son retour à Munich mardi soir. Il est à l'origine des deux buts marqués par l'Inter Milan contre le Bayern en Ligue des champions. Récit de cette soirée réussie pour le Suisse.
Publié: 09.04.2025 à 11:25 heures
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Des sifflets pour Yann Sommer en guise d'accueil lors de son retour à Munich.
Photo: TOTO MARTI
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Tobias Wedermann et Toto Marti

«Une expérience dans un grand club que je n’oublierai jamais», c’est avec ces mots que Yann Sommer a fait ses adieux au Bayern Munich en août 2023. Après six mois mouvementés, il s’est dirigé vers l’Inter. Mardi, le Suisse a retrouvé son ancien club. Peu après 20 heures, il a d’abord reçu des sifflets en guise d’accueil. Rien d’étonnant à cela: le gardien adverse, qui était le premier à entrer sur le terrain, est presque toujours accueilli ainsi par les supporters locaux. 

L’échauffement a commencé dans une grande concentration. Peu avant 21 heures, l’hymne de la Ligue des champions retentit. Yann Sommer reconnaît des visages dans les tribunes et leur fait signe. Lorsque l’arbitre suisse Sandro Schärer donne le coup d’envoi du match quelques minutes plus tard, il ne faut pas longtemps pour que le portier de la Nati soit testé pour la première fois dans le but de l’Inter. Sur les 90 minutes, il fera six arrêts décisifs. «J’ai toujours eu un bon sentiment derrière, car j’ai vu que nous étions bien présents collectivement sur le terrain», a déclaré le Suisse après la victoire 2-1.

«Un match spécial»

Mais ce n’est pas seulement derrière que Sommer s'est fait remarquer. Il a été à l’origine des actions menant aux deux buts de son équipe. Sur le 1-0, il a attendu longtemps avec le ballon à la limite de sa propre surface de réparation avant de centrer en profondeur et de lancer ainsi le mouvement de jeu pour une ouverture du score de rêve. Sur le 2-1 à la 88e minute, c’est Sommer qui a réagi rapidement en lançant ses coéquipiers en contre-attaque. L’ancien gardien de la Nati a quitté ensuite le terrain de l’Allianz Arena avec un grand sourire et des accolades de ses coéquipiers, du staff et de ses adversaires. «Bien sûr, c’était un match spécial, car j’ai joué ici il y a deux ans», a-t-il expliqué. Seule ombre au tableau pour ses statistiques: son ex-coéquipier Thomas Müller lui a refusé un blanchissage.

Le fait que l’Inter se soit complètement replié dans sa moitié de terrain en deuxième mi-temps est salué par Sommer comme étant la preuve la solidité de son équipe. «Nous savons que cette équipe est très forte au niveau du pressing, très agressive. Nous avons justement préparé ces situations, nous en avons aussi parlé. Il est très important que nous ayons eu cette compacité et que nous ayons géré nos occasions de manière très efficace», explique-t-il. De bon augure avant le match retour de la semaine prochaine à Milan. «Nous devons d’abord défendre notre position de leader ce week-end contre Cagliari», poursuit le joueur de 36 ans.

Longue discussion avec le patron du Bayern

Avant de prendre le chemin du retour, Yann Sommer a encore échangé avec d'anciens compagnons de route. Que ce soit avec des membres du staff, des responsables de la communication ou d’anciens coéquipiers. Une heure après le coup de sifflet final, il se trouvait encore dans les couloirs du stade, pas encore douché, dans sa tenue jaune, s’entretenant plus longuement avec Max Eberl, le directeur sportif du Bayern, que le Suisse connaît parfaitement pour avoir travaillé pendant de longues années avec lui au Borussia Mönchengladbach.

Finalement, le Suisse a pris une douche puis a quitté l’Allianz Arena peu avant minuit. Il est monté dans le bus de l’Inter, non sans avoir réussi un retour presque parfait à Munich.

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