En Suisse (et même à travers la planète football), tout le monde se souvient de Bastien Toma pour sa sublime passe décisive lors d'un Xamax - Sion d'octobre 2018. Sur Twitter, la vidéo avait accumulé plus d'un million de vues.
Un an et demi plus tard, le jeune sédunois surprenait quelques personnes et annonçait son départ pour le club belge de Genk. Une équipe qui fait à nouveau parler d'elle en Suisse puisque Servette va l'affronter au deuxième tour de qualifications à la Ligue des champions.
Et Bastien Toma? Officiellement, il appartient toujours au club belge avec qui il a un contrat d'une année encore. «Mais je vais partir», nous annonce calmement le Valaisan au téléphone. Actuellement, il s'entraîne avec la réserve de Genk, qui évolue en deuxième division belge. C'est d'ailleurs là qu'il a passé cette première partie d'année 2023. Une fin de séjour en queue de poisson pour Bastien Toma.
Des débuts très instables
Car il y a trois ans, le Sédunois quitte son club de cœur avec de l'ambition. «J'avais 21 ans et je m'étais dit que Genk était la bonne étape, se souvient-il. L'équipe joue le haut du tableau et fait confiance aux jeunes.» Mais très vite, cela tourne au cauchemar pour Bastien Toma.
«Je suis arrivé le mercredi à Genk, se rappelle-t-il précisément. Le jeudi, je passe les tests médicaux et le vendredi, je rejoins l'équipe.» Sauf que le mardi suivant, son entraîneur est limogé. Son remplaçant, lui, n'a fait que neuf jours. Le suivant, 39 jours. Dans cette période d'instabilité, on trouve des excuses à Bastien Toma pour ne pas jouer. «Au début, on me disait que c'était l'adaptation, puis la langue…»
Finalement, en janvier 2021, il joue à nouveau et enchaîne dix matches. Le déclic? «Je suis allé parler en toute franchise à l'entraîneur et il m'avait dit que je faisais partie des meilleurs.» Sauf que lors du dernier de ces dix matches, Bastien Toma est remplacé à la 55e. «De mon côté, je n'avais pas le droit à ce petit joker lié à une mauvaise performance», peste-t-il.
Le retour au jeu à Saint-Gall
La saison suivante se passe encore moins bien pour le joueur formé au FC Sion. Rapidement, il attrape le Covid. «Et j'ai de la peine à revenir», avoue-t-il. Mis dans un autre groupe, à part, Bastien Toma désespère de retrouver son meilleur niveau. Au début de l'année 2022, il fait finalement son retour en Super League, à Saint-Gall, sous la forme d'un prêt.
«C'était un championnat que je connaissais et donc un choix qui pouvait être bien pour moi, se souvient-il. Ça avait bien commencé, mais je me suis blessé. Je n'arrivais pas à enchaîner et je jouais sous médicaments.» Malgré ses douleurs au genou et à la cheville, Bastien Toma joue quand même 16 des 18 matches de la seconde moitié de la Super League.
L'aventure portugaise tourne au vinaigre
A l'été 2022, le Valaisan fait son retour à Genk, où il a encore deux ans de contrat. Il fait la préparation avec les Belges, mais est rapidement prêté au Portugal, à Paços de Ferreira. Pourquoi ce choix? «J'ai eu une discussion avec le coach et il me voulait absolument, répond Bastien Toma. Je me suis dit que c'était un bon championnat, mais c'était une mauvaise expérience pour moi.»
A nouveau, le séjour du Valaisan tourne au cauchemar. Un mois et demi après son arrivée en terres lusitaniennes, César Peixoto – l'entraîneur qui le voulait – est licencié. «Le club est alors parti en cacahuètes», avoue Bastien Toma. Sous pression et avec deux points dans son escarcelle à Noël, Paços de Ferreira va mal. «Les dirigeants n'ont pas su gérer la pression et c'était n'importe quoi», se rappelle le joueur de 24 ans. Le prêt d'un an de Bastien Toma est interrompu au bout de six mois. «J'ai pris cette décision, car j'en avais marre. Je voulais juste jouer et prendre du plaisir.»
Servette - Genk en Ligue des champions, c'est une affiche qui est un choix cornélien pour Bastien Toma. D'un côté, un club suisse, mais le grand rival de son FC Sion. De l'autre, l'équipe dans laquelle il galère depuis trois ans.
Sur le papier, «c'est jouable des deux côtés» pour le Valaisan. «Servette sort d'une super saison, mais Genk était très fort cette année. Je vois l'équipe belge gagner, mais on ne sait jamais dans un match de qualifications.»
Et dans son cœur? «Je supporte quand même Genk, avertit au bout du fil Bastien Toma. En tant que Valaisan, c'est normal.»
Servette - Genk en Ligue des champions, c'est une affiche qui est un choix cornélien pour Bastien Toma. D'un côté, un club suisse, mais le grand rival de son FC Sion. De l'autre, l'équipe dans laquelle il galère depuis trois ans.
Sur le papier, «c'est jouable des deux côtés» pour le Valaisan. «Servette sort d'une super saison, mais Genk était très fort cette année. Je vois l'équipe belge gagner, mais on ne sait jamais dans un match de qualifications.»
Et dans son cœur? «Je supporte quand même Genk, avertit au bout du fil Bastien Toma. En tant que Valaisan, c'est normal.»
De retour en Belgique, Bastien Toma rejoint la réserve de Genk pour la fin de la saison 2022-23. «Mais ce n'étaient pas les vacances, prévient-il. Je voulais montrer aux autres clubs que je savais encore jouer, que j'étais le même joueur.» En deuxième division belge, le Sédunois a enfin enchaîné les matches et a pu inscrire trois buts en onze apparitions.
Des contacts avec la Suisse
L'aventure belge touche à sa fin pour Bastien Toma. Il le dit lui-même: «J'espère que le 12 août, lors de la reprise de la deuxième division belge, je ne serai plus là.» Sa carrière, jusqu'à présent, a été faite de hauts et de bas.
Mais si c'était à refaire aujourd'hui, signerait-il à nouveau à Genk? «Je ne sais pas, souffle-t-il au bout du fil. A l'heure actuelle, je te dirais que non. Mais quand j'ai quitté Sion, c'était le bon projet pour moi.» Un bon projet qui s'est transformé en trois années difficiles. «Le plus dur, c'était de ne pas abandonner. Mais j'aime trop le foot pour penser comme ça.»
Une période rude, mais dans laquelle Bastien Toma peut peut-être tirer du positif. «Ça m'a aidé pour plus tard… Et c'est mieux que ça m'arrive maintenant que je suis jeune», relativise le Valaisan. Là où il en veut le plus au club belge, c'est sur les chances mises à sa disposition: «Ce que je reproche ici, c'est qu'on ne me laissait pas enchaîner les matches. On ne m’a pas laissé l’opportunité de m’exprimer à 100%.»
Bientôt, Bastien Toma va devoir faire un choix décisif pour la suite de sa carrière. Actuellement, le milieu de terrain est en contact avec des clubs belges, néerlandais et suisses. «Mais je prends le temps pour décider, explique-t-il. Cette année, j'ai envie de prendre du plaisir.» Et quelle est la qualité primordiale de son futur club? «La confiance et la stabilité.» Deux qualités que Bastien Toma semblent n'avoir pu que rarement expérimenter en Belgique.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | Liverpool FC | 4 | 9 | 12 | |
2 | Sporting CP | 4 | 7 | 10 | |
3 | AS Monaco | 4 | 6 | 10 | |
4 | Stade Brestois | 4 | 6 | 10 | |
5 | Inter Milan | 4 | 6 | 10 | |
6 | FC Barcelone | 4 | 10 | 9 | |
7 | Borussia Dortmund | 4 | 7 | 9 | |
8 | Aston Villa | 4 | 5 | 9 | |
9 | Atalanta Bergame | 4 | 5 | 8 | |
10 | Manchester City FC | 4 | 6 | 7 | |
11 | Juventus Turin | 4 | 2 | 7 | |
12 | Arsenal FC | 4 | 2 | 7 | |
13 | Bayer Leverkusen | 4 | 1 | 7 | |
14 | Lille OSC | 4 | 1 | 7 | |
15 | Celtic Glasgow | 4 | 0 | 7 | |
16 | Dinamo Zagreb | 4 | -2 | 7 | |
17 | Bayern Munich | 4 | 4 | 6 | |
18 | Real Madrid | 4 | 2 | 6 | |
19 | Benfica Lisbonne | 4 | 2 | 6 | |
20 | Milan AC | 4 | 1 | 6 | |
21 | Feyenoord Rotterdam | 4 | -3 | 6 | |
22 | FC Bruges | 4 | -3 | 6 | |
23 | Atlético Madrid | 4 | -4 | 6 | |
24 | PSV Eindhoven | 4 | 2 | 5 | |
25 | Paris Saint-Germain | 4 | -2 | 4 | |
26 | Sparta Prague | 4 | -3 | 4 | |
27 | Vfb Stuttgart | 4 | -3 | 4 | |
28 | Shakhtar Donetsk | 4 | -3 | 4 | |
29 | FC Gérone | 4 | -4 | 3 | |
30 | FC Salzbourg | 4 | -7 | 3 | |
31 | Bologna FC | 4 | -5 | 1 | |
32 | RB Leipzig | 4 | -5 | 0 | |
33 | SK Sturm Graz | 4 | -5 | 0 | |
34 | Young Boys | 4 | -10 | 0 | |
35 | Étoile Rouge Belgrade | 4 | -12 | 0 | |
36 | Slovan Bratislava | 4 | -13 | 0 |